La France, comme de nombreux autres pays, a confirmé virologiquement ses premiers cas de grippe due au nouveau virus A (H1N1)v. Des premiers cas contaminés sur le sol français ont été identifiés, mais tous avaient un lien avec des cas importés. Il ne peut cependant pas être exclu que des cas sporadiques ou des chaînes de transmission limitées aient pu passer inaperçus en dépit des mesures prises pour les détecter. De telles situations peuvent se produire si un voyageur malade ne se signale pas auprès d’un professionnel de santé ou lorsqu’un voyageur asymptomatique transmet l’infection à des contacts étroits. Afin d'améliorer la sensibilité du système de surveillance, il est ainsi demandé aux professionnels de santé de signaler les foyers d’au moins 3 cas d'infection des voies respiratoires survenant en une semaine au sein d’une petite communauté (par exemple un service hospitalier, une maison de retraite, une salle de classe ou une famille) sans aucune autre étiologie identifiée, mais également toute augmentation inattendue de ce type de cas parmi leurs patients. Face à ces situations, des investigations virologiques sont nécessaires dans le but d'exclure une éventuelle infection due au virus de la nouvelle de grippe A(H1N1)v. Pour tous les événements de ce type signalés jusqu’à présent, l’étiologie de grippe A(H1N1)v a pu être exclue.
Par ailleurs, à ce jour, il n’est rapporté aucune augmentation d'activité grippale saisonnière, que ce soit par les réseaux de médecins libéraux sentinelles (Réseaux Sentinelles de l'Inserm 707 et réseau des Grog (Groupes régionaux d'observation de la grippe)), les données relatives aux consultations pour syndrome grippal dans un réseau d'urgences hospitalières et la surveillance des données de mortalité.
Enfin, comme retrouvé dans d'autres pays, les symptômes induits par ce nouveau virus grippal paraissent comparables à ceux de la grippe saisonnière, les formes sévères paraissent à ce jour très peu fréquentes et l’incidence la plus élevée est retrouvée chez les adultes jeunes. Ce dernier point doit être interprété à ce stade avec précaution dans la mesure où il reflète au moins en partie le profil des voyageurs revenant des zones affectées.
La surveillance des cas importés et des chaînes de transmission qu’ils sont susceptibles d’induire se poursuit, tant qu’il reste possible d’identifier individuellement chacun de ces cas et de mettre en œuvre, autour de chacun d’eux, les mesures de contrôle de la transmission du virus.
Des données actualisées de la surveillance de la grippe A(H1N1)v sont disponibles dans le "Bulletin épidémiologique grippe A(H1N1)" publié régulièrement sur le site de l'InVS.
(1) Organisation mondiale de la santé. Grippe A(H1N1).
(2) European Centre for Disease Prevention and Control. Outbreak of influenza A(H1N1).
(3) Surveillance Group for New Influenza A(H1N1) Virus Investigation and Control in Spain. New influenza A(H1N1) virus infections in Spain, April-May 2009. Euro Surveill. 2009;14(19):pii=19209.
(4) Health Protection Agency and Health Protection Scotland new influenza A(H1N1) investigation teams. Epidemiology of new influenza A(H1N1) in the United Kingdom, April – May 2009. Euro Surveill. 2009;14(19):pii=19213.
(5) Institut de veille sanitaire. Définition de cas de nouvelle grippe A(H1N1). 5 juin 2009.
Pour les laboratoires :
- CNR de la grippe France Nord : Mathilde Benassaya, David Briand, Frédérique Cuvelier, Sébastien Le Gal, Vanessa Roca,
- CNR de la grippe France Sud : Vanesse Escuret, Maud Bouscambert, Olivier Ferraris
- Les responsables et le personnel des laboratoires agréés et de la Cellule d'investigation biologique d’urgence de l’Institut Pasteur
Toutes les équipes des centres 15
Tous les services cliniques qui ont accueilli les patients et Nathanël Lapidus (Inserm) pour le suivi clinique des cas
Pour le développement de l’application VoozaFlu : Gilles Delmas, Daniel Dubois, Céline Lagrée et la Société EpiConcept qui a contribué gracieusement au développement dans l’urgence d’un outil informatique adapté au traitement des données.
Pour la contribution à la définition des cas : l’équipe du Département International et Tropical et celle du Service Documentation de l’InVS
Pour le suivi épidémiologique des cas :
- l’équipe du Département Maladies Infectieuses de l’InVS et en particulier, les référents : Denise Antona, Dounia Bitar, Isabelle Capek, Didier Che, Bruno Coignard, Anne Gallay, Véronique Goulet, Nathalie Jourdan Da Silva, Lisa King, Christine Larsen, Agnes Lepoutre, Florence Lot, Alexandra Maille, Caroline Semaille, Jean-Michel Thiolet , Véronique Vaillant
- les équipes des Cires
- les équipes des Ddass
Pour le suivi biologique des cas : Françoise Cazein, Cécile Brouard, Scarlett Georges, Josiane Pillonel (InVS)
Pour la réalisation des bilans : Sophie Couturier, Laure Fonteneau, Claudine Kamali, Marlène Leclerc, Corine Pioche
Pour leur contribution à l’organisation et à la coordination épidémiologique : Christine Campèse, Marie-Anne Botrel Anne Perrocheau
Pour leur contribution à la surveillance européenne : Henriette de Valk et Marie-Josée Letort
Nous remercions également tous les épidémiologistes de l'InVS qui ont répondu le jour et la nuit aux appels pour la classification des cas, les assistantes et les services supports de l’InVS : le Service des Systèmes d’Information, le Services des Ressources Humaines, le Service Financier, Logistique et Economique ainsi que les personnes impliquées dans la coordination de la crise au niveau de l'InVS.