Disputes avec le conjoint, violences verbales et consommation d’alcool pendant la grossesse chez les femmes : données de la cohorte nationale représentative Elfe

// Spousal conflicts, verbal abuse and drinking during pregnancy among women: data from the ELFE national representative cohort

Fabienne El-Khoury1 (fabienne.khoury@inserm.fr), Marie-Aline Charles2, Maria Melchior1
1 Inserm UMRS 1136, Équipe de recherche en épidémiologie sociale (ERES), Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique, Paris
2 Inserm CRESS U1153, Équipe Orchad – Origines précoces de la santé et du développement de l’enfant, Villejuif
Soumis le 25.09.2018 // Date of submission: 09.25.2018
Mots-clés : Disputes conjugales | Grossesse | Consommation d’alcool | Cohorte Elfe
Keywords: Spousal conflicts | Pregnancy | Alcohol consumption | ELFE cohort

Résumé

Introduction –

Les violences conjugales, même verbales, pourraient être liées à la consommation d’alcool au cours de la grossesse. L’objectif de cette analyse est d’étudier l’association entre la vie en couple de la femme, les disputes et violences conjugales verbales, et la consommation maternelle d’alcool durant la grossesse, à partir des données de la cohorte Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance).

Méthodes –

Les analyses reposent sur les données de la cohorte Elfe mise en place dans toute la France en 2011. La vie en couple, les disputes et violences verbales durant la grossesse, ainsi que la consommation d’alcool (jamais, occasionnelle ou régulière) ont été rapportées par la mère au moment de la naissance de l’enfant (n=18 050). Les violences verbales de la part du conjoint étaient classées en trois catégories : jamais, présence de violences verbales, pas de vie de couple.

En utilisant des données pondérées, nous avons étudié les liens entre conflits au sein du couple et consommation d’alcool durant la grossesse à l’aide d’un modèle logistique multinomial multivarié, intégrant un effet aléatoire correspondant à la maternité où l’enfant Elfe est né.

Résultats –

La majorité des femmes (79,6%) ont déclaré ne pas consommer d’alcool durant la grossesse, 16,8% ont déclaré avoir bu en moyenne moins d’un verre d’alcool par mois, et 3,7% ont bu en moyenne plus d’un verre par mois.

Dans notre modèle de régression logistique multivarié, par rapport aux femmes qui ne rapportaient pas de violences verbales de la part de leur conjoint pendant la grossesse, celles qui en rapportaient avaient une consommation d’alcool plus élevée (OR ajusté=1,22 [IC95%: 1,14-1,30] pour une consommation d’alcool occasionnelle, et OR ajusté=1,47 [IC95%: 1,36-1,59] pour une consommation d’alcool régulière). Aucun sur-risque de consommer de l’alcool au cours de la grossesse n’a été observé chez les femmes qui n’étaient pas en couple par rapport aux femmes qui ne rapportaient pas des violences verbales.

Discussion –

Les violences verbales au sein du couple devraient être systématiquement évaluées durant le suivi prénatal et prises en compte dans des interventions ciblant les comportements à risque des femmes durant la grossesse.

Abstract

Introduction –

Intimate partner violence, including verbal abuse, may be associated with maternal alcohol use during pregnancy. We examined the association between woman’s marital status, spousal conflicts and intimate partner verbal violence, and maternal alcohol use during pregnancy using data from the ELFE study.

Methods –

The analyses are based on the ELFE (Étude longitudinale française depuis l’enfance) representative birth cohort implemented in France in 2011, which recruited 18,050. Marital status, spousal conflicts and intimate partner verbal violence, as well as maternal alcohol consumption (never, occasionally, and regularly) during pregnancy were reported by the mother at child’s birth. Intimate partner verbal violence was classified into 3 categories: never, presence of verbal violence, and woman not in a couple.

Using weighted data, we investigated the links between spousal conflicts and verbal violence and alcohol consumption during pregnancy using a multivariate multinomial logistic model, with a random effect at the maternity level.

Results –

The majority of women (79.6%) reported no alcohol consumption during pregnancy, while 16.8% reported drinking less than one glass of alcohol per month on average, and 3.7% drank, on average, more than one glass per month.

In our multivariate logistic regression model, compared to women who did not report intimate partner verbal violence during pregnancy, women victim of this violence had higher alcohol consumption (adjusted OR=1.22 [95% CI: 1.14-1.30] for occasional alcohol consumption, and adjusted OR=1.47 [95% CI: 1.36-1.59] for regular alcohol consumption). Women not in a couple reported comparable alcohol consumption than women who did not report any intimate partner verbal violence.

Discussion –

Intimate partner verbal violence should be systematically assessed during antenatal care and considered in interventions promoting healthy behaviors in the perinatal period.

Introduction

Les violences conjugales, ou violences entre conjoints ou ex-conjoints, sont multiples et prennent des formes variées : physiques, sexuelles, verbales, psychologiques, administratives et économiques.

Les femmes constituent la majorité des victimes de violences conjugales 1. Une enquête menée par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) à l’échelle de l’UE a montré que presque la moitié (43%) des femmes adultes avaient déjà subi une forme de violence psychologique de la part d’un partenaire au cours de leur vie 2. Les formes les plus courantes incluent le dénigrement, les insultes et les menaces. Toujours selon cette enquête, environ 7% des femmes en couple déclarent avoir subi au moins une parmi quatre différentes formes de violence psychologique par leur partenaire actuel.

Ces violences sont liées à une multitude de troubles de santé mentale chez les femmes 3,4. Dans l’enquête française « Événements de vie et comportements de santé », 33% des personnes victimes de violences verbales ont indiqué un dommage psychologique important à la suite de ces violences 5.

Ainsi, les femmes victimes de violences conjugales sont plus à risque de souffrir de détresse émotionnelle, d’anxiété, de dépression, de symptômes de stress post-traumatiques et de pensées suicidaires 4,6,7. En outre, plusieurs études ont montré une association entre l’exposition aux violences conjugales et la consommation d’alcool, même si la direction ou la causalité de cette relation n’a pas pu être clairement démontrée du fait du caractère transversal des études 8.

Des études ont déjà montré des liens entre l’exposition aux violences conjugales et des problèmes de santé périnatale des femmes et de leurs enfants, tels qu’un risque accru de pré-éclampsie, de naissance prématurée, de petit poids de naissance 9. Néanmoins l’association entre ces violences et la consommation d’alcool durant la grossesse est mal connue, bien que la consommation d’alcool durant la grossesse puisse entraîner des troubles de santé chez les femmes et leurs enfants 10 et fasse l’objet de nombreuses campagnes de prévention. D’autre part, la prévalence estimée des violences conjugales durant la grossesse est de 4 à 9% 11, un niveau non négligeable.

Les violences conjugales, même verbales, pourraient être liées à la consommation d’alcool au cours de la grossesse, et contribuer à l’accumulation de facteurs de risque aux issues défavorables pour la grossesse chez certaines femmes. Dans ce cas, la détection de ces violences suivie d’un accompagnement adéquat devrait être systématique dans la prise en charge des femmes en période périnatale, ce qui n’est pas le cas actuellement en France. Ainsi, afin de mieux comprendre ces liens et informer l’accompagnement des femmes enceintes, nous avons examiné l’association entre violences conjugales (insultes et paroles blessantes) et la consommation d’alcool pendant la grossesse à partir des données Elfe.

Méthodes

Population et recrutement

La population de cohorte Elfe est constituée de mères ayant accouché et de leurs enfants nés en 2011. L’étude a été proposée à toutes les femmes majeures (≥18 ans) ayant accouché d’au moins un enfant né vivant après 33 semaines d’aménorrhée dans une des 349 maternités tirées au sort parmi les 544 maternités françaises recensées, que leur grossesse ait été simple ou gémellaire.

Notre étude exploite les données recueillies après l’accouchement à la maternité ; un entretien en face-
à-face a été proposé à la mère permettant de recueillir des caractéristiques sociodémographiques, la situation professionnelle et le niveau d’études du couple, la consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse de la mère, ainsi que d’autres informations concernant la vie en couple. Des informations détaillées sur la consommation d’alcool durant la grossesse étaient aussi récoltées à partir d’un questionnaire de fréquence alimentaire, rempli par les mères à la maternité.

Autorisation éthique

Une autorisation préalable à l’utilisation des données a été obtenue auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et du comité du label du Conseil national de l’information statistique (Cnis) ainsi qu’un avis favorable du Comité consultatif sur le traitement de l’information en matière de recherche dans le domaine de la santé (CCTIRS).

Consommation d’alcool durant la grossesse

À la maternité, les femmes devaient répondre à la question suivante : « Pendant votre grossesse, à quelle fréquence avez-vous bu des boissons alcoolisées (bière, cidre, vin, apéritifs...), par : « Jamais », « 1 fois ou moins souvent », « 2 à 4 fois par mois », « 2 à 3 fois par semaine », « 4 fois par semaine ou plus », « Tous les jours » ou « Seulement avant de se savoir enceinte ». La consommation d’alcool de la mère pendant la grossesse était ensuite classée dans l’une des trois catégories : avant de se savoir enceinte ou occasionnellement (<1 fois/mois) ; au moins une fois par mois (régulièrement) ; jamais.

Conflits au sein du couple

Les femmes étaient interrogées sur la fréquence des disputes avec leur conjoint pendant la grossesse (« Pendant votre grossesse, vous est-il arrivé de vous disputer avec votre conjoint au sujet de la vie quotidienne, des amis, des enfants, de la vie professionnelle »). Les réponses étaient classées de la manière suivante : jamais, rarement, quelquefois et souvent. En prenant en compte le statut marital des femmes, nous avons classé cette variable en trois catégories : jamais ou rarement ; quelquefois ou souvent ; pas en couple.

Les femmes qui ont vécu des disputes avec leur conjoint durant leur grossesse ont été interrogées sur le fait d’avoir subi des insultes ou paroles blessantes pendant la grossesse (violences verbales) : « Pendant votre grossesse, est-il arrivé que votre conjoint vous insulte ou vous dise des paroles blessantes ? »). Cette variable a été classée en trois catégories selon sa distribution : jamais (absence de violences verbales) ; rarement, quelquefois ou souvent (présence de violences verbales) ; pas en couple.

Autres covariables

Plusieurs facteurs potentiellement associés aux conflits au sein du couple et/ou à la consommation d’alcool pendant la grossesse ont été pris en compte.

Ont été inclus : l’âge de la mère, le niveau d’études, le nombre d’enfants, y compris l’enfant Elfe. De plus, la catégorie socioéconomique de la mère, le désir ou la planification de la grossesse, le tabagisme maternel et le statut migratoire étaient également pris en compte.

Analyses statistiques

Les covariables ayant des données manquantes ont été imputées en utilisant la méthode d’imputation multiple basée sur la spécification de distributions conditionnelles (FCS, Fully Conditionnal Specification). Des modèles de régression logistique multinomiale bivariées ont été réalisés pour identifier des facteurs de confusion potentiels. Ensuite, deux différents modèles multivariés, intégrant un effet aléatoire correspondant à la maternité, afin de tenir compte de la structure hiérarchique des données, étaient réalisés pour tester les deux associations entre : 1) les disputes pendant la grossesse et la consommation d’alcool, et 2) les violences verbales et la consommation d’alcool. Toutes les analyses étaient pondérées afin d’être représentatives des femmes qui ont accouché en France en 2011. Toutes les analyses ont été effectuées avec le logiciel SAS®, version 9.4.

Résultats

Le tableau 1 présente les caractéristiques des femmes incluses dans l’analyse. La majorité (80%) ont déclaré n’avoir jamais consommé d’alcool durant la grossesse, 17% en avaient consommé occasionnellement et environ 4% régulièrement. Environ 2 femmes sur 5 (36%) ont déclaré avoir vécu des disputes avec leur conjoint quelquefois ou souvent durant la grossesse et 12% ont déclaré avoir subi des insultes ou des paroles blessantes.

Tableau 1 : Caractéristiques des femmes, Étude Elfe, France 2011 (n=18 050, données pondérées, non imputées)
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Après ajustement sur les covariables (tableau 2), le fait d’avoir vécu des disputes au sein du couple quelquefois ou souvent durant la grossesse était uniquement associé à une consommation occasionnelle d’alcool durant la grossesse (odds ratio ajusté, ORa=1,17, intervalle de confiance à 95%, IC95%: [1,13-1,22]). Le fait d’avoir subi des violences verbales était lié à une consommation occasionnelle (ORa=1,22 [1,14-1,30]) et régulière (ORa=1,47 [1,36-1,59]) d’alcool durant la grossesse après ajustement sur les covariables (tableau 3).

Tableau 2 : Association entre la consommation d’alcool durant la grossesse et les disputes vécues au sein du couple. Étude Elfe, France, 2011 (n=18 050, données pondérées et imputées). Résultats d’une analyse multinomiale multivariée
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Tableau 3 : Association entre la consommation d’alcool durant la grossesse et le fait d’avoir subi des insultes ou paroles blessantes pendant la grossesse. Étude Elfe, France, 2011 (n=18 050, données pondérées et imputées). Résultats d’une analyse multinomiale multivariée
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Nous n’avons pas observé de sur-risque de consommer de l’alcool au cours de la grossesse chez les femmes pas en couple.

Les autres caractéristiques identifiées comme étant associées à un risque accru de consommer de l’alcool durant la grossesse sont : une catégorie socioéconomique et un niveau d’études élevés (cadre, CSP+ />Bac), la multiparité (uniquement pour une consommation régulière), une grossesse non planifiée et le tabagisme pendant la grossesse. De plus, par rapport à la population majoritaire (c’est-à-dire qui n’est ni immigrée ni issue de l’immigration), les femmes immigrées avaient une probabilité moins élevée de consommer de l’alcool de manière occasionnelle, mais une probabilité plus élevée d’avoir une consommation régulière (tableaux 2 et 3).

Discussion

Principaux résultats

Notre étude décrit la prévalence de la consommation d’alcool durant la grossesse en France et montre une association avec les disputes et les violences conjugales verbales au cours de cette période sensible. Aucun sur-risque de consommer de l’alcool au cours de la grossesse n’a été observé chez les femmes pas en couple par rapport aux femmes qui ne rapportaient pas des violences verbales.

Interprétation

Dans notre étude réalisée en 2011, 80% des femmes déclarent ne pas avoir consommé d’alcool durant la grossesse, une prévalence inférieure à celle observée dans le Baromètre santé 2017 (88%) 12. Cette baisse du niveau de consommation d’alcool pourrait être due aux différentes campagnes de promotion de santé comme la campagne nationale d’information menée récemment par Santé publique France 13.

Nos résultats sont en accord avec d’autres études qui ont montré un lien entre les violences verbales au sein du couple et la consommation d’alcool chez les femmes 8,14. Une explication possible de ces résultats est que les femmes consomment de l’alcool comme une forme d’automédication, afin de faire face au stress et à la souffrance causés par les conflits au sein de leur couple. Dans l’étude du FRA, la plupart des femmes victimes de plusieurs formes de violences psychologiques ont également déclaré subir des violences physiques et/ou sexuelles par leur partenaire actuel 2. Les paroles blessantes et les insultes répétées pourraient créer de la tension et de l’anxiété chez les femmes, maintenir un climat de peur, d’insécurité et de honte, pouvant affecter leur santé mentale 15.

Une autre hypothèse serait que les femmes qui ont tendance à consommer de l’alcool durant la grossesse sont plus susceptibles de se lier avec des hommes qui ont aussi une consommation d’alcool abusive, ce qui augmente leur propre risque d’être exposées aux violences. En effet, la consommation abusive d’alcool chez les hommes est associée à la perpétration de la violence conjugale 16. Par exemple, dans l’enquête française Cadre de vie et sécurité, 34% des victimes de violences conjugales sexuelles et/ou physiques déclarent que l’auteur était sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool au cours de la perpétration de violences, ou d’au moins un des incidents de violences dans le cas de violences répétées 1.

Il est aussi possible que la consommation d’alcool durant la grossesse soit à l’origine de conflits au sein du couple. Cependant la majorité des femmes victimes des violences conjugales durant la grossesse le sont aussi avant de tomber enceinte 14,17. De plus, les violences et la consommation d’alcool peuvent aussi avoir des déterminants communs, comme par exemple les problèmes psychologiques et/ou sociaux.

Limites et forces

Une des limites potentielles de nos données est celle d’un biais de sous-déclaration de la consommation d’alcool et/ou des violences conjugales 18. Ces deux questions peuvent être considérées comme tabous, ce qui entraînerait une sous-estimation des prévalences et potentiellement des associations observées entre elles.

Par ailleurs, Elfe n’a pas renseigné les violences physiques subies par les femmes, ni leurs antécédents en termes de violences sexuelles et conjugales, ces deux variables étant étroitement liées à la santé mentale des femmes, ainsi qu’à leur consommation d’alcool. Les données sur la consommation d’alcool des conjoints seraient un plus pour ces analyses comme le montre une revue de la littérature 19.

Un autre biais potentiel est l’exclusion des enfants nés avant 33 semaines d’aménorrhée. Cette exclusion pourrait aussi engendrer une sous-estimation de l’association entre violences conjugales et consommation d’alcool durant la grossesse 9.

La force principale de cette étude est d’avoir recruté un échantillon représentatif des femmes ayant accouché en 2011, et d’être la première étude française à examiner la relation entre disputes, violences conjugales psychologiques, et consommation d’alcool durant la grossesse. L’imputation des données manquantes des covariables est une autre force qui a permis de réaliser les analyses sur un groupe de femmes représentatif.

Conclusion

Les résultats, obtenus à partir d’une étude nationale et représentative, soulignent la nécessité de mettre l’accent sur le repérage systématique des violences conjugales chez les femmes en général et chez les femmes enceintes en particulier. Tout repérage doit aussi être suivi par un accompagnement adéquat, pour cela un récent rapport de la HAS met à disposition des professionnels de santé des ressources pour l’accompagnement au rétablissement des victimes de violences conjugales 20.

Références

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Citer cet article

El-Khoury F, Charles MA, Melchior M. Disputes avec le conjoint, violences verbales et consommation d’alcool pendant la grossesse chez les femmes : données de la cohorte nationale représentative Elfe. Bull Epidémiol Hebd. 2019;(10-11):187-93. http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/10-11/2019_10-11_3.html