|
|
8 décembre 2009 / n°46-47 |
|
Télécharger
le BEH au format Acrobat Reader (pdf - 460 Ko)
Sommaire
Les infections invasives à méningocoques en France en 2008
/ Invasive meningococal disease in France, 2008 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Mortalité par accidents de la vie courante, île de La Réunion 2000-2004
/ Fatal home and leisure accidents, Reunion Island, France, 2000-2004 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Les infections invasives à méningocoques en France en 2008
Invasive meningococal disease in France, 2008 |
Isabelle Parent du Châtelet (i.parent@invs.sante.fr)1, Muhamed-Kheir Taha2, Agnès Lepoutre1, Ala-Eddine Deghmane2, Catherine Maine1,
Daniel Lévy-Bruhl1
1/ Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
2/ Centre national de référence des méningocoques, Institut Pasteur, Paris, France |
|
Résumé
Introduction - Depuis plus de 20 ans, le taux d’incidence annuel des
infections invasives à méningocoques (IIM) en France varie entre 1 et 2
cas pour 105 habitants.
Méthodes - Le suivi épidémiologique des IIM repose sur la déclaration
obligatoire et la caractérisation des souches invasives par le Centre
national de référence des méningocoques.
Résultats - En 2008, 689 IIM ont été déclarées ce qui correspond à un
taux d’incidence, corrigé pour la sous-déclaration, de 1,2 pour 105. Les
taux d’incidence les plus élevés ont été observés chez les enfants de moins
de 1 an (13,2/105), les 1-4 ans (5,0/105) et les 15-19 ans (2,4/105). Parmi
les IIM dont le sérogroupe était connu, 69% étaient du sérogroupe B, 23%
du C, 3% du W135 et 4% du Y. Parmi les souches caractérisées par MLST
(multilocus sequence typing), trois complexes clonaux étaient prédominants
: ST-41/44, ST-11 and ST-32. Les formes cliniques sévères, principalement
le purpura fulminans, représentaient 29% des cas. La létalité des
IIM était plus élevée en présence de purpura fulminans (23%) qu’en
absence (6%, p<0,001). Elle était plus élevée pour les IIM C (26 décès soit
19%) que pour les IIM B (38 décès soit 9%, p<0,01).
Conclusions - Le taux d’incidence des IIM, qui avait augmenté entre
1996 et 2003, était en légère diminution entre 2004 et 2008. En 2008, le
sérogroupe B restait prédominant et la létalité était plus élevée pour les
IIM C.
|
|
Abstract
Introduction - For more than 20 years in France, the annual incidence
rate of invasive meningococcal disease (IMD) in France varied between 1
and 2 cases per 105 inhabitants.
Method - The epidemiological follow-up of IMD is based on mandatory
notification to the French Institute for Public Health Surveillance (InVS)
and characterization of invasive strains at the National Reference Centre
for Meningococci.
Results - In 2008, 689 IMD cases were notified, yielding an incidence rate
corrected for under-reporting equal to 1.2 per 105. The highest incidence
rates were observed in the <1 year age group (13.2/105), the 1-4 years old
(5.0/105) and in the 15-19 years old (2.4/105). Among the IMD cases with
known serogroup, 69% belonged to serogroup B, 23% to C, 3% to W135, and
4% to Y. Among the strains typed by MLST (multilocus sequence typing),
three clonal complexes were predominant: ST-41/44, ST-11 and ST-32. Severe
clinical pictures, mainly the purpura fulminans, represented 29% of total
cases. Case fatality rate (CFR) was higher in the presence of purpura
fulminans (23%) than in its absence (6%, p<0.001). CFR was higher for
serogroup C (19% with 26 deaths) than for serogroup B IMD (9% with 38
deaths, p<0.01).
Conclusion - Incidence rate of IMD has been increasing each year from
1996 to 2003 and showed a slight decrease since 2004. In 2008, the serogroup
B remained predominant, and the case fatality remained higher among
serogroup C IMD.
|
|
Mots clés / Key words
Surveillance, infections invasives à méningocoques, France / Surveillance, invasive meningococcal disease, France |
Mortalité par accidents de la vie courante, île de La Réunion 2000-2004
Fatal home and leisure accidents, Reunion Island, France, 2000-2004 |
Pierre Rouffet (pierre.rouffet@ch-gmartin.fr)1, Rachid Dekkak1, Jean louis Solet2, Bertrand Thélot3, Philippe Morbidelli1, Thomas Bastard1,
Elisabeth Jaffres1, Sébastien Mage1, Cécile Ricard3
1/ Centre hospitalier Gabriel Martin, Service des urgences, Saint-Paul de La Réunion, France
2/ Cellule interrégionale d’épidémiologie, Institut de veille sanitaire La Réunion-Mayotte, France
3/ Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France |
|
Résumé
Introduction - L’objectif principal de ce travail était de décrire, pour la
première fois, la situation de la mortalité par accidents de la vie courante
(AcVC) à La Réunion à partir des données de mortalité du CépiDC de
l’Inserm pour les années 2000 à 2004. L’objectif secondaire était de
comparer les données avec celles de la France métropolitaine.
Méthodes - Les données ont été extraites de la base du CépiDc. Les
résultats ont été établis à partir de la liste « accidents » issue des causes
externes de traumatismes de la classification internationale des maladies
Cim-10, 10e révision, exprimés en effectifs, en taux brut sur la population
de La Réunion en 2002 et en taux standardisé sur l’âge.
Résultats - Entre 2000 et 2004, on a dénombré 736 AcVC sur l’île de La
Réunion (taux annuel moyen standardisé 30,5). Une surmortalité masculine
a été trouvée : 37,2/100 000 contre 24,2/100 000 pour les femmes ;
(rapport de taux : 1,5.)
Les taux ont augmenté de façon importante avec l’âge à partir d’un an,
mais près de la moitié des décès a touché la tranche d’âge majoritaire des
25-64 ans. Les chutes (6,2/100 000), les noyades (2,7/100 000), les suffocations
(2,1/100 000) étaient les principaux AcVC. Le taux de mortalité a
diminué de 26 % entre 2000 et 2004 du fait, principalement, d’une baisse
du nombre de décès masculins par noyade.
Discussion - conclusion - La Réunion présentait un taux d’AcVC
mortels plus important que celui de la métropole, mais cette différence
semble se combler progressivement. De nombreux accidents mortels
peuvent encore êtres évités grâce à une amélioration de la prévention et
de la réglementation.
|
|
Abstract
Introduction - The aim of this study was to describe, for the first time,
the situation of mortality by home and leisure injuries (HLI) in the Reunion
Island based on mortality data from CépiDC of Inserm between 2000 and
2004. The secondary objective was to compare the data with those of
metropolitan France
Method - Data were extracted from the CépiDc database. The results have
been derived from the list of “external causes of morbidity and mortality” from the internal classification of diseases, 10th edition. These have been
expressed in crude mortality rates in the Reunion population in 2002 and
have also been age-adjusted.
Results - Between 2000 and 2004, there were 736 HLI deaths on the
Reunion Island (annual age adjusted mortality rate 30.5). Excess mortality
was found in men (37.2/100,000 compared to 24.2/100,000 in women) (1.5
rate ratio).
Death rates increase exponentially with age after 1 year, but the majority
of deaths occurs between 25-64 years of age. The major causes of death are:falls (6.2/100,000), drowning (2.7/100,000) and suffocation (2.1/100,000).
Death rate decreased by 26% between 2000 and 2004. This was principally
due to a decrease in male deaths by drowning.
Discussion - conclusion - The Reunion Island has a higher rate of
accidental deaths compared to the one in metropolitan France, but this
difference seems to decrease gradually. The number of fatal accidents can
be reduced through improved prevention and regulation.
|
|
Mots clés / Key words
Mortalité, accident de la vie courante, La Réunion / Mortality, home and leisure injuries, Reunion Island |
Télécharger le BEH au format Acrobat Reader (pdf - 460 Ko)
|