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Sommaire
Étude de séroprévalence de la dengue chez les femmes enceintes en Guyane, 2006
/ Study on the seroprevalence of dengue fever among pregnant women in French Guiana, 2006 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Étude de prévalence de l’infection à Chlamydia trachomatis et des facteurs clinico-biologiques associés dans une population d’adolescents en rupture, 2006-2007
/ Prevalence study of Chlamydia trachomatis infection and clinico-biological factors involved in a group of adolescent school, family and/or social dropouts, 2006-2007 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Étude de séroprévalence de la dengue chez les femmes enceintes en Guyane, 2006
Study on the seroprevalence of dengue fever among pregnant women in French Guiana, 2006 |
Jean-Baptiste Meynard (jb.meynard@wanadoo.fr)1, Philippe Dussart1, Thierry Cardoso2, Sandrine Langevin1, Nicolle Joly4, Vanessa Ardillon2, Mathieu
Lamy1, Dominique Gaquière4, Séverine Matheus1, Julien Renner5, Claude Flamand2, Françoise Ravachol5, Philippe Quénel2, André Spiegel1, Isabelle
Quatresous3
1/ Institut Pasteur de la Guyane, Cayenne, Guyane 2/ Cellule interrégionale d’épidémiologie Antilles Guyane, Fort-de-France, Martinique
3/ Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 4/ Conseil général de la Guyane, Cayenne, Guyane 5/ Direction de la santé et du développement social de la Guyane, Cayenne, Guyane |
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Résumé
Introduction – Entre décembre 2005 et juin 2006, une importante épidémie de dengue a sévi en Guyane. Une enquête de séroprévalence de
la dengue a été menée, dont l’objectif était d’estimer la proportion de la
population ayant été en contact avec le virus de manière récente ou
ancienne.
Méthodes – Une enquête transversale a été menée pendant quatre mois
chez toutes les femmes enceintes accouchant dans le département et y
vivant depuis au moins six mois. L’étude comportait un prélèvement
sanguin à la recherche d’anticorps IgM et IgG anti-flavivirus ainsi qu’un
questionnaire.
Résultats – Sur 689 femmes incluses, la recherche d’IgM anti-flavivirus
a montré que 1,9 % [IC95 % : 0,9 %-2,9 %] avaient développé une infection
récente, vraisemblablement en rapport avec un virus de la dengue. La
recherche d’IgG anti-flavivirus a montré que 92,0 % [IC95 % :
90,0 %-94,0 %]) avaient été au moins une fois au contact d’un flavivirus
en milieu naturel.
Discussion – Ces résultats sont difficiles à interpréter puisque la population
est théoriquement vaccinée contre la fièvre jaune et que des réactivités
sérologiques croisées existent. Étant donnée la faible circulation
des autres flavivirus en milieu naturel, ces résultats suggèrent qu’environ
92,0 % de la population des femmes enceintes a été en contact avec un
virus de la dengue en Guyane.
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Abstract
Introduction – Between December 2005 and June 2006, an important
dengue fever outbreak occurred in French Guiana. A dengue fever seroprevalence
survey was conducted. The objective was to estimate the size of the
population that had been in contact with the virus either recently or
previously.
Methods – A prospective survey was performed during four months among
all the pregnant women who gave birth in the district, and who had lived
there for at least six months. The survey included a blood sample in order
to search IgM and IgG antibodies, as well as a questionnaire.
Results – Out of the 689 included women, 1.9% (95% CI [0.9%-2.9%])
had positive IgM, linked with a recent infection probably in connection
with a dengue virus; and 92.0% (95% CI [90.0%-94.0%]) had positive IgG,
linked with at least one contact in a natural environment.
Discussion – Those results are difficult to interpret, since the local population
is theoretically vaccinated against yellow fever, and serological crossreactions
have been observed. Taking into account the weak circulation of
other flavivirus in the natural environment, these results suggest that
around 92.0% of the pregnant women population in French Guiana has
been in contact with a dengue fever virus.
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Mots clés / Key words
Dengue, séroprévalence, Flavivirus, Guyane / Dengue fever, seroprevalence, Flavivirus, French Guiana |
Étude de prévalence de l’infection à Chlamydia trachomatis et des facteurs clinico-biologiques associés dans une population d’adolescents en rupture, 2006-2007
Prevalence study of Chlamydia trachomatis infection and clinico-biological factors involved in a group of adolescent school, family and/or social dropouts, 2006-2007 |
Thomas Girard (thomas.girard@htd.aphp.fr)1, Stéphane Mercier1, Vivian Viallon3, Hélène Poupet4, Sophie Raherison2, Christiane Bébéar2, Audrey
Marchal1, Evelyne Bloch1, Dinah Vernant1, Bertille de Barbeyrac2
1/ Espace santé jeunes Guy Môquet, Hôpital Hôtel-Dieu, AP-HP, Paris, France 2/ Centre national de référence des infections à Chlamydia, Université Victor Segalen, Bordeaux, France
3/ Hôpital Cochin-AP-HP Université Paris-Descartes, Paris, France 4/ Hôpital Cochin, AP-HP, Paris, France |
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Résumé
Une étude prospective de prévalence de l’infection à C. trachomatis a été
menée chez des adolescents en rupture scolaire, familiale et/ou sociale à
l’Espace santé jeunes de l’hôpital Hôtel-Dieu à Paris. Des données épidémiologiques,
cliniques et biologiques ont été recueillies afin d’identifier
des facteurs associés à l’infection. Durant un an (avril 2006-2007), 356
patients ont été dépistés avec une prévalence de 16,1 % chez les filles et
2,6 % chez les garçons. Chez les filles, l’étude en régression logistique a
révélé que les paramètres les plus liés à l’infection étaient : des plaintes
somatiques et plus d’un partenaire sexuel dès le début de la vie sexuelle.
Le risque d’infection augmente avec l’âge des patientes au moment du
premier rapport sexuel. La moitié des patientes infectées étaient asymptomatiques,
10 % des patientes asymptomatiques étaient infectées. Un
traitement par doxycycline ou azithromycine était proposé aux patients
symptomatiques ou asymptomatiques, respectivement. Le contrôle posttraitement était positif chez 11 % des patientes avec 42 % de perdues de
vue. Dans cette population, nous recommandons de proposer un dépistage
systématique de C. trachomatis dès le début de la vie sexuelle, de répéter
ce dépistage chez les patientes infectées ou non, deux fois par an, y
compris après la preuve de l’éradication et d’enseigner la bonne utilisation
du préservatif.
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Abstract
A prospective study of C. trachomatis prevalence was understaken among
adolescent school, family and/or social dropouts at the Espace Santé Jeunes
at the hospital Hôtel-Dieu in Paris.
Epidemiological, clinical and biological data were collected in order to
identify infection associated parameters. During one year (April 2006-2007),
356 patients were screened with a prevalence of 16.1% in girls and 2.6% in
boys. Among girls, the logistic regression analysis revealed that the parameters
associated with the infection were: somatic disorders and more than
one sexual partner since the beginning of sexual life. Infection risk increases
with age at the time of the first sexual intercourse. Half of the infected
patients were asymptomatic, 10% of asymptomatic patients were infected.
Symptomatic patients were treated by doxycycline, others by azithromycine.
Test after cure was positive for 11% and 42% were lost to follow-up. In this
population, we recommend systematic screening for C. trachomatis from
the beginning of sexual life, and a repeated screening in patients infected
or not twice a year, including patients for whom infection eradication has
been proved. In addition, the proper use of condoms should be taught.
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Mots clés / Key words
Adolescents, dépistage, infection à C. trachomatis, étude prospective / Adolescents, screening, C. trachomatis infection, prospective study |
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