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Sommaire
Dépistage du saturnisme chez l’enfant en France depuis 1995 : pratiques, résultats, évolutions, recommandations
/ Childhood lead poisoning screening in France since 1995: practices, results, trends and recommendations [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Les intoxications au monoxyde de carbone survenues en France métropolitaine en 2006
/ Carbon monoxide poisoning in France in 2006 [ Lire le résumé / Read
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Facteurs d’adhésion au dépistage organisé du cancer du sein : étude Fado-sein, France, 2006
/ French compliance determinants within the breast cancer screening programme: the FADO-sein study, 2006 [ Lire le résumé / Read
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Programme des Journées de veille sanitaire - 26, 27 et 28 novembre 2008 - Cité des sciences et de l’industrie, Paris, France
Dépistage du saturnisme chez l’enfant en France depuis 1995 : pratiques, résultats, évolutions, recommandations
Childhood lead poisoning screening in France since 1995: practices, results, trends and recommendations |
Philippe Bretin (p.bretin@invs.sante.fr)1, Robert Garnier2, Juliette Chatelot1, Camille Lecoffre1, Marcelle Delour3, Jacques Cheymol4, Luc Ginot5,
Christophe Declercq6, Benoit Cottrelle7, David Friedrich8, Odile Kremp1, Jeanne Etiemble9, Jean-Louis Salomez10
1 / Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France 2 / Centre antipoison et de toxicovigilance de Paris, France 3 / Direction des familles et de la petite enfance de Paris, France
4 / Pédiatre libéral, Société française de pédiatrie, Clichy, France 5 / Service communal d’hygiène et de santé d’Aubervilliers, France 6 / Observatoire régional de la santé Nord-Pas-de-Calais, France
7 / Cellule interrégionale d’épidémiologie d’Auvergne, Clermont-Ferrand, France 8 / Direction départementale des affaires sanitaires et sociales de la Vienne, Poitiers, France
9 / Centre d’expertise collective de l’Inserm, Paris, France 10 / Faculté de médecine, Université de Lille 2, Lille, France |
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Résumé
Introduction – L’objectif de ce travail est de décrire les activités de dépistage
du saturnisme de l’enfant en France et leur évolution depuis 1995.
Méthodes – Nous avons utilisé les données du Système national de
surveillance des plombémies chez l’enfant (SNSPE), les déclarations aux
Directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass) de
cas de saturnisme (plombémie supérieure ou égale à 100 µg/L) chez une
personne mineure, et l’ensemble des documents disponibles sur des actions
de dépistage sur le territoire français.
Résultats – Environ 9 000 enfants ont eu un premier test de plombémie
en 2005, soit trois fois plus qu’en 1995. Il existe toujours une forte hétérogénéité
géographique, la région Île-de-France représentant sur la période
2003-2004 près des deux tiers des enfants primodépistés. La proportion de
cas de saturnisme parmi les enfants primodépistés est passée de 24 % en
1995 à 4,7 % en 2005. Les cas ont été principalement identifiés à partir de
facteurs de risque liés à l’habitat.
Discussion-Conclusion – La diminution de la proportion de cas de
saturnisme parmi les enfants primodépistés est sans doute en rapport avec
une probable baisse de la prévalence du saturnisme dans la population
française, mais l’extension progressive du dépistage à des populations
moins exposées a pu également jouer un rôle. La découverte annuelle
d’environ 500 cas de saturnisme indique cependant qu’il existe toujours en
France des situations de surexposition de l’enfant, qui doivent être repérées
afin de d’agir sur les conditions de vie. Il faut veiller à ce que les actions
mises en oeuvre permettent d’atteindre effectivement les enfants les plus
exposés, souvent en situation de pauvreté ou de précarité.
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Abstract
Introduction – The purpose of this study is to describe screening activities
regarding lead poisoning in children in France and their trends since 1995.
Methods – Data from the National Surveillance System of Lead Poisoning
in Children (SNSPE), lead poisoning reports in minors to Local health
authorities - Ddass (lead presence in blood superior or equal to 100 µg/L),
and all documents about screening actions on the French territory were used.
Results – Around 9,000 children had their first blood test for lead presence
in 2005, which is three times more than in 1995. There remains an important
geographic heterogeneousness, two thirds of children being first tested in the
Ile-de-France area in 2003-2004. The rate of lead poisoning cases among first
tested children decreased from 24% in 1995 to 4.7% en 2005. Cases have been
identified mainly from risk factors related to housing.
Discussion-Conclusion – The decreasing rate of lead poisoning cases in
first tested children could be linked to a probable prevalence reduction of
lead poisoning in the French population, although it may also be due to the
progressive extension of screening towards less exposed populations. The
discovery of 500 cases of lead poisoning each year indicates that situations of
overexposure in children still exist in France. These need to be detected if
actions on living conditions are to be implemented. We must ensure that the
measures taken are effective in reaching the most exposed children, who
often live in poverty or in a precarious situation.
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Mots clés / Key words
Saturnisme, dépistage, enfants, plomb / Lead poisoning, screening, children, lead |
Les intoxications au monoxyde de carbone survenues en France métropolitaine en 2006
Carbon monoxide poisoning in France in 2006 |
Agnès Verrier (a.verrier@invs.sante.fr)1, Isabelle Corbeaux2, Jean-Luc Lasalle3, Christophe Corbel4, Nathalie Fouilhé Sam-Laï5, Clémence de Baudouin6,7,
Daniel Eilstein1
1 / Institut de veille sanitaire (InVS), Saint Maurice, France 2 / Direction départementale des affaires sanitaires et sociales du Pas-de-Calais, France 3 / Cellule interrégionale d’épidémiologie Cire Sud, InVS,
Marseille, France 4 / Direction régionale des affaires sanitaires et sociales du Centre, Orléans, France 5 / Centre de toxicovigilance, Grenoble, France 6 / Cellule interrégionale d’épidémiologie Cire Nord,
InVS, Lille, France 7 / Programme de formation à l’épidémiologie de terrain (Profet), InVS, Saint-Maurice, France |
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Résumé
Afin de lutter contre les intoxications au monoxyde de carbone (CO),
responsables chaque année d’une centaine de décès et de plusieurs milliers
d’hospitalisation, un système national de surveillance des intoxications au
CO a été mis en place afin d’alerter, d’estimer l’ampleur du phénomène, de
décrire les circonstances de survenue, de caractériser les intoxiqués et
d’évaluer les mesures de santé publique mises en place. Le système repose
sur le signalement de personnes ayant eu connaissance de toute suspicion
d’intoxication et s’appuie sur cinq questionnaires environnementaux et
médicaux. En 2006, 1 682 intoxications au CO ont été déclarées, parmi
lesquelles 76,9 % se sont produites entre les mois d’octobre et de mars. Les
intoxications au CO accidentelles dans l’habitat (n=1 069) ont été associées
dans 75,5 % des cas investigués (n=799) à la présence d’au moins un facteur
favorisant, comme un problème d’aération, une utilisation inadaptée ou un
défaut de l’appareil. Une enquête médicale a été menée auprès de
3 811 intoxiqués parmi 1 432 intoxications au CO (soit un taux de 6,2 intoxiqués
pour 100 000 habitants). Pour 46,0 % des intoxiqués, aucun signe n’a
été observé au moment du diagnostic. Les principaux signes observés ont été la céphalée (75,9 %), la nausée (39,9 %), le vertige (28,7 %). Une prise
en charge médicale aux urgences a concerné 62,0 % des intoxiqués, une
hospitalisation 32,1 % d’entre eux. Le système de surveillance des intoxications
au CO, bien qu’il ait permis de caractériser les intoxications au CO sur
l’ensemble du territoire métropolitain pour la première fois, doit évoluer pour
mieux répondre aux objectifs d’alerte du système afin de mieux détecter des
situations émergentes d’épisodes d’intoxications au CO.
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Abstract
Because of the hundreds of deaths and several thousands hospitalizations
due to carbon monoxide poisoning, a national surveillance system was
established to assess this public health problem, describe the circumstances
of exposure and the clinical characteristics of poisoned subjects, and evaluate
public health policies in place. The system is based on the reporting of subjects
aware of any suspicion of carbon monoxide poisoning, and the use of five
environmental and medical questionnaires. In 2006, 1,682 carbon monoxide
poisoning were reported, among which 76.9% occurred between October and
March. Unintentional monoxide carbon poisoning at home (1,069 cases)
were associated in 75.5% of investigated cases (n=799) to the presence of at
least one attributable factor, like ventilation problems, misuse or defect of
the appliance. A medical investigation was conducted on 3,811 individual
poisoning cases derived from 1,432 carbon monoxide poisoning (6.2 cases per
100,000 inhabitants). No symptom was diagnosed for 46.0% of the cases. The
main symptoms observed were headache (75.9%), nausea (39.9%), dizziness
(28.7%). Clinical emergency outpatient consultations accounted for 62.0% of
the poisoned subjects, and hospitalization occurred for 32.1%. Although the
national surveillance system was capable of characterising carbon monoxide
poisoning for the first time in mainland France, it must evolve to meet the
objectives of an alert system in order to better detect emerging episodes of
carbon monoxide poisoning.
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Mots clés / Key words
Monoxyde de carbone, intoxication, système national de surveillance / Carbon monoxide, poisoning, national health system |
Facteurs d’adhésion au dépistage organisé du cancer du sein : étude Fado-sein, France, 2006
French compliance determinants within the breast cancer screening programme: the FADO-sein study, 2006 |
Nicolas Duport (n.duport@invs.sante.fr), Rosemary Ancelle-Park, Marjorie Boussac-Zarebska, Zoé Uhry, Juliette Bloch
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
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Résumé
Objectifs – Le travail présenté visait à décrire les motifs de la participation
ou non au dépistage organisé (DO) ou individuel (DI) du cancer du sein.
Méthodes – Cette étude transversale par auto-questionnaire a été réalisée
en 2005 dans six structures départementales de gestion du DO du cancer du
sein. Le tirage au sort, stratifié sur la participation au DO, le caractère rural
de la commune de résidence et la tranche d’âge, a été effectué dans chaque
département.
Résultats – Un total de 5 638 questionnaires exploitables a été analysé :
1 480 participantes au DO (taux de réponse : 40,3 %) et 4 158 non participantes
au DO (taux de retour : 17,6 %) dont 3 537 ayant réalisé un
dépistage individuel (DI) et 621 n’ayant fait aucun dépistage. La grande
majorité des femmes interrogées connaissait le programme de DO. La
seconde lecture était un des points de satisfaction les plus fréquemment
cités par les femmes du DO. Les raisons évoquées pour ne pas avoir
participé au DO étaient plutôt médicales pour les femmes du DI et plutôt
personnelles pour les autres. Certaines femmes ayant discuté de la lettre
d’invitation au DO avec leur médecin se sont vues proposer une autre
mammographie que celle de DO.
Discussion-Conclusion – Des campagnes auprès des professionnels de
santé et des femmes devraient renforcer l’information sur la qualité du
programme de DO et notamment sur sa plus-value par rapport au DI.
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Abstract
Aims – The aim of this work was to explore the reasons for attendance or
non-attendance to organized (OS) or individual (IS) breast cancer screening.
Methods – This cross-sectional study was set up in 2005 in six French
districts using a self-administered postal questionnaire. Randomization was
stratified proportionally on age and rural/urban status in each district,
separately among attendees and non-attendees to the organized screening
programme (OS).
Results – A total of 5,638 women returned their questionnaire: 1,480 attendees
to the OS-screening (response rate: 40.3%) and 4,158 non-attendees to the
OS- screening (response rate: 17.6%). Among them, 3,537 underwent an
opportunistic (or individual) mammography (IS), and 621 did not participate
in any screening. Most of women knew of the OS-programme. Second
reading of all first reader’s negative mammograms was one of the more
frequent items of satisfaction reported by women of the OS-group. Reasons of
non-attendance to the OS were rather medical compared to personal reasons
for IS mammography. Some women discussed with their physician about OS
invitation, and were proposed a mammography outside the OS-programme.
Discussion-Conclusion – Media and information campaigns should
target both physicians and women, and emphasise the quality of the OS programme
compared to opportunistic screening.
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Mots clés / Key words
Dépistage du cancer du sein, mammographie, dépistage organisé, connaissances, pratiques / Breast cancer screening, mammography, mass screening, knowledge, practices |
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