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Sommaire
Impact du changement de nomenclature médicale sur le diagnostic et la surveillance de la leptospirose en France
/ Impact of the revised diagnostic policy on the diagnosis and surveillance of leptospirosis in France [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Pratiques du dépistage du cancer du sein à Paris : résultats de l’enquête Osapiens 2006
/ Breast screening practices in Paris: results of the OSAPIENS study, 2006 [ Lire le résumé / Read
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Prévalences des consommations psychoactives en milieu maritime civil français en 2007
/ Prevalence of psychoactive substances consumption in the French civil maritime environment in 2007 [ Lire le résumé / Read
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Programme des Journées de veille sanitaire - 26, 27 et 28 novembre 2008 - Cité des sciences et de l’industrie, Paris, France
Impact du changement de nomenclature médicale sur le diagnostic et la surveillance de la leptospirose en France
Impact of the revised diagnostic policy on the diagnosis and surveillance of leptospirosis in France |
Mathieu Picardeau (mpicard@pasteur.fr)1, Muriel Cornet2, Viviane Morel1, Natacha Sertour1, Delphine Chaumet1, Elsa Brachet1 et Pascale Bourhy1
1 / Centre national de référence des Leptospires, Unité de biologie des Spirochètes, Institut Pasteur, Paris, France. 2 / Centre national de référence des Borrelia, Institut Pasteur, Paris, France |
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Résumé
Environ 500 cas de leptospirose sont diagnostiqués tous les ans en France.
La moitié de ces cas proviennent des Départements et Territoires d’Outremer,
où le taux d’incidence peut être plus de 100 fois plus élevé qu’en
métropole. L’Homme est généralement infecté par contact avec de l’eau
contaminée par l’urine de rongeurs. L’arrêté ministériel paru dans le
Journal officiel du 11 octobre 2005 notifie que le diagnostic sérologique de
la leptospirose doit se réaliser par le test de dépistage par macro-agglutination,
et que la technique de référence pour le diagnostic sérologique de la
leptospirose, la MAT (Microscopic Agglutination Test), ne doit être utilisée
qu’en cas de dépistage positif par macro-agglutination.
Afin d’évaluer ce test de macro-agglutination comme test de dépistage pour
le diagnostic sérologique de la leptospirose, 4 112 sérums reçus au Centre
national de référence des Leptospires entre décembre 2006 et février 2008
ont été testés par macro-agglutination et MAT. La sensibilité, spécificité,
valeurs prédictives positive et négative de ce test de dépistage sont de 62 %,
84 %, 33 %, et 95 %.
En conclusion, le test de macro-agglutination utilisé comme test de dépistage
a donné une sensibilité et spécificité non satisfaisantes. Nos résultats
montrent qu’un nombre significatif d’individus peuvent avoir une leptospirose
en dépit d’un test de macro-agglutination négatif. La MAT est un
meilleur outil pour le diagnostic et l’identification des sérotypes de leptospires
circulants.
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Abstract
About 500 cases of leptospirosis are diagnosed each year in France. Nearly
half of these cases occur in overseas territories, where the incidence rate can
be 100 times higher than in mainland France. Humans are usually infected
through water contaminated by the urine of rodents. The ministerial order
published in the Official Journal dated 11 October 2005 stipulates that a first
screening of sera with a macro-agglutination test, also called macroscopic
slide test is recommended for the serodiagnostic of leptospirosis. The Microscopic
Agglutination Test (MAT), which is the reference method for serological
identification of leptospirosis, is then restricted to sera found positives
by this screening test.
To evaluate the suitability of this macroagglutination test as a preliminary
test for the serodiagnosis of leptospirosis, 4,112 sera received at the National
Reference Center for Leptospira between December 2006 and February 2008
were tested by the macro-agglutination test and the MAT. The sensitivity,
specificity, and positive and negative predictive values for the macro-agglutination
test were 62%, 84%, 33%, and 95%, respectively.
In conclusion, the macro-agglutination test as a first screening test yielded
low sensitivity and specificity for leptospirosis. These results indicate that a
significant number of individuals might be infected despite a negative macroagglutination
test. The MAT provides a better tool for diagnosis and for
identifying circulating serotypes of leptospires.
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Mots clés / Key words
Leptospirose, diagnostic, faux négatifs, surveillance épidémiologique / Leptospirosis, diagnosis, false-negative, epidemiological surveillance |
Pratiques du dépistage du cancer du sein à Paris : résultats de l’enquête Osapiens 2006
Breast screening practices in Paris: results of the OSAPIENS study, 2006 |
Juliette Gueguen, Emmanuelle Cadot (emmanuelle.cadot@inserm.fr), Alfred Spira
Atelier parisien de santé publique, Service de santé publique et d’épidémiologie, U 822, Hôpital de Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France |
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Résumé
Le dépistage organisé du cancer du sein, mis en place à Paris en 2003,
présente par rapport au dépistage individuel avec lequel il coexiste des
avantages de contrôle de qualité et d’évaluation.
L’enquête Osapiens (Observatoire de la santé des Parisiens), conduite en
2006, a permis d’interroger un échantillon représentatif de 442 Parisiennes
sur leurs recours à la mammographie. Les femmes âgées de 50 à 74 ans lors
de leur dernière mammographie ont été interrogées sur leurs pratiques de
dépistage afin de mieux décrire les profils des femmes qui recourent au
dépistage individuel ou au dépistage organisé.
Parmi la population cible, 75,4 % [67,1-82,2] des femmes déclarent avoir
passé une mammographie de dépistage au cours des deux années précédentes.
Seules 27,3 % [22,9-32,1] ont participé au dépistage organisé. Les
motivations de recours varient selon le type de dépistage : les femmes ayant
eu recours au dépistage organisé (vs dépistage individuel) déclarent avoir été davantage motivées par les campagnes d’information (54,2 % vs. 15,9 %
p=0,01) ainsi que par la présence d’un cancer chez une personne proche
(19,3 % vs. 4,2 % ; p<0,01). Le suivi gynécologique régulier apparaît comme
le principal déterminant du dépistage, qu’il soit individuel ou organisé
OR=8,0 [4,7-13,6]. Les non-fumeuses participent aussi davantage, ainsi
que celles qui déclarent les plus hauts niveaux d’étude. Cette tendance qui se
dégage en fonction du niveau d’éducation, laisse supposer une différence
de profils socio-économiques entre les utilisatrices du dépistage individuel
et du dépistage organisé.
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Abstract
Organised breast cancer screening, implemented in Paris in 2003, presents
benefits compared to opportunistic screening, within which it coexists, in
terms of quality control and assessment.
The OSAPIENS study was performed in 2006; 442 Parisian women were
interviewed about their screening behaviour. Women aged 50 to 54 years at
the time of their latest mammographu were interviewed on their screening
pratices, in order to better describe the profiles of those who use organised or
opportunistic screening. Among the target population, 75.4% [67.1-82.2] of
women reported having had a mammography in the past two years. Only
27.3% [22.9-32.1] reported having used the organised screening programme.
Motivations depend on the age and type of screening: organised screening
users were more likely to report a communication campaign (54.2% vs 15.9%
P=0.01) or the occurrence of cancer in a close relative (19.3% vs 4.2%;
P<0.01) as a motivational factor leading to their screening.
Regular gynaecological follow-up is strongly associated with screening
OR=8.0 [4.7-13.6], whether opportunistic or organised. Non smokers are also
more likely to attend screening, as are more educated women. This emerging
trend, according to the level of education, suggests a difference of socio-economic
profiles among users of individual screening and organised testing.
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Mots clés / Key words
Cancer du sein, dépistage organisé, dépistage individuel, mammographie / Breast cancer, organised screening, opportunistic screening, mammography |
Prévalences des consommations psychoactives en milieu maritime civil français en 2007
Prevalence of psychoactive substances consumption in the French civil maritime environment in 2007 |
Emmanuel Fort (emmanuel.fort@recherche.univ-lyon1.fr), Alain Bergeret
Unité mixte (Inrets-Lyon1- InVS) de recherche épidémiologique et de surveillance transport-travail-environnement (Umrestte), Université Lyon 1, France
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Résumé
Introduction – L’objectif de l’étude est d’évaluer la prévalence des
consommations actuelles des drogues licites (alcool et tabac) et des drogues
illicites dans le milieu maritime civil français à partir des déclarations d’un échantillon de marins.
Méthode – Les données analysées ont été recueillies parmi 1 928 marins
selon un sondage stratifié. Les questionnaires ont été proposés aux marins
au cours de la visite médicale annuelle avec les médecins du travail et
infirmiers du Service de santé des gens de mer. La recherche d’une consommation
récente de cannabis a été effectuée par un test urinaire.
Résultats – La prévalence de fumeurs actuels parmi les marins est estimée
à 44 % chez les hommes et 37 % chez les femmes. Environ 11 % des hommes
boivent de l’alcool tous les jours. L’expérimentation du cannabis concerne
46 % des marins et 16 % en ont fumé le mois précédent l’enquête. L’expérimentation
des autres drogues est estimée à 15 %. Les comportements
alcoolique, tabagique et cannabique des hommes sont différents selon l’âge.
Conclusion – Les marins de la pêche et du commerce français sont une
population à risque en termes de santé publique. Des prévalences élevées
de consommations psychoactives sont observées par rapport à la population
française. Avec la dangerosité du travail, il semble important que les
jeunes marins aient conscience des dépendances que peuvent engendrer
ces produits psychoactifs.
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Abstract
Background – The main objective of the study is to estimate the prevalence
of lawful psychoactives consumptions (alcohol, tobacco) and unlawful
drugs in the French maritime civil environment based on reports from a
seamen sample.
Methods – The data analysed come from a stratified survey including 1,928
seamen, who were proposed a questionnaire during the annual examination
with occupational physicians and nurses of Occupational Health department
(Service de santé des gens de mer). Recent consumption of cannabis was
researched by urine test.
Results – Forty four percent of men and 37% of women are current smokers.
About 11% of men drink alcohol every day. Cannabis is experimented in 46%
of seamen, and 16% have smoked cannabis during the month preceding the
survey. Experimentation for others drugs is estimated at 15%. Alcohol, tobacco
and cannabis consumption are different according to age for male seamen.
Conclusion – Alcohol, tobacco and drugs consumption are a major
problem of public health for fishermen and seafarers. High prevalences are
observed for all lawful and unlawful psychoactive substances by comparison
with the French general population. With the dangerous nature of work, it
seems important that young seamen are aware of addictions that these
psychoactive substances can generate.
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Mots clés / Key words
Alcool, tabac, produits stupéfiants, marin, prévalence / Alcohol, tobacco, illicit drugs, seamen, prevalence |
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