|
|
19 février 2008 / n°07-08 |
|
Télécharger
le BEH au format Acrobat Reader (pdf - 457 Ko)
Dépistage du VIH dans des populations et territoires prioritaires
HIV testing among priority populations and territories
Sommaire
Dépistage anonyme et gratuit du VIH en France, 2006
/ Free and anonymous HIV testing in France, 2006 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Pratiques de dépistage du VIH chez les personnes originaires d’Afrique subsaharienne en Île-de-France, 2005
/ HIV testing among individuals originating from sub-Saharan Africa in the Paris area, France, 2005 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Recours au dépistage du VIH dans la population générale adulte des Antilles et de la Guyane en 2004 et comparaison
avec la population vivant en métropole
/ HIV screening in the Antilles and Guiana adult general population in 2004, and comparison with the population living in mainland France [Lire le résumé / Read
the abstract ]
Nous tenons à remercier les membres du comité scientifique d’orientation ainsi que les
membres des groupes de pilotage
Comité national des registres, appel à qualification 2008
Comité national des registres « Maladies rares », premier appel à qualification 2008
Dépistage anonyme et gratuit du VIH en France, 2006
Free and anonymous HIV testing in France, 2006 |
Stéphane Le Vu (s.levu@invs.sante.fr), Caroline Semaille
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France |
|
Résumé
Les consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG), par leurs
conditions d’accès et leur répartition sur tout le territoire français, offrent
un moyen aisé pour réaliser un test de dépistage du VIH-sida. La surveillance
épidémiologique du dépistage anonyme et gratuit du VIH repose sur
le recueil de l’activité annuelle par les CDAG, dont certaines en prison,
et une enquête descriptive transversale réalisée en 2004 auprès de
5 330 consultants.
Les CDAG ont accueilli en 2006 environ 357 000 personnes et ont effectué
305 325 sérologies VIH. Parmi celles-ci, 3,9 ‰ ont été retrouvées positives.
La moitié des consultants avait moins de 25 ans. Les antennes de CDAG en
prison ont une activité très hétérogène et ne permettent pas à elles seules
de surveiller l’activité de dépistage en milieu carcéral.
L’Ile-de-France (particulièrement Paris) et les départements français d’Amérique
(DFA) sont les régions où l’activité des CDAG est la plus importante et
où sont retrouvés le plus de dépistages positifs.
La description des consultants a montré que les populations les plus touchées,
personnes originaires d’Afrique subsaharienne et hommes ayant des relations
homosexuelles, avaient augmenté leur fréquentation des CDAG entre
2000 et 2004.
En dehors du milieu carcéral, ces constats confirment la raison d’être de ces
consultations : permettre d’inclure le dépistage dans une stratégie de prévention,
notamment en direction des jeunes, et dépister parmi les populations
les plus susceptibles d’être infectées. Leur activité est cohérente avec
la problématique particulière de l’infection dans les DFA et en Ile-de-France.
|
|
Abstract
Free and anonymous counseling and testing facilities (CDAG) are widely
spread on the French territory, and offer the easiest way for HIV/AIDS
screening. Every facility reports to the Institut de veille sanitaire (the French
Public Health Surveillance Institute) its annual testing activity. A crosssectional
survey was conducted in 2004 that described the characteristics of
5,330 anonymous tests seekers.
The CDAG performed 305,325 HIV tests out of 357,000 persons consulting in
2006, 3.9‰ were positive. Half of the attendants were under 25 years old.
HIV screening activity among inmates can not be inferred through the
activity of the CDAG located in prison.
Screening activity and rates of positive tests are higher in the Ile-de-France
region (especially in Paris) and the overseas regions of Guadeloupe,
Martinique and French Guiana.
The survey showed that a greater proportion of high-risk population groups
such as African migrants, as well as men who have sex with men was among
attendants of the CDAG between 2000 and 2004.
Except for prisons, these results confirm the mission statement of the CDAG:
offering the opportunity of prevention counselling and testing to young
people, as well as screening among the high-risk population groups in France.
Their activity is appropriately higher in regions of high prevalence such as
Ile-de-France and the French Departments of America.
|
|
Mots clés / Key words
VIH-sida, dépistage, dépistage anonyme et gratuit / HIV/AIDS, testing, free and anonymous testing |
Pratiques de dépistage du VIH chez les personnes originaires d’Afrique subsaharienne en Île-de-France, 2005
HIV testing among individuals originating from sub-Saharan Africa in the Paris area, France, 2005 |
Stéphane Le Vu (s.levu@invs.sante.fr)1, Nathalie Lydié2
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, Saint-Denis, France |
|
Résumé
Dans le cadre de l’enquête sur les connaissances, attitudes, croyances et
comportements face au VIH/sida réalisée en 2005 par l’Institut national de
prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 1 874 personnes originaires
d’Afrique subsaharienne et résidant en Île-de-France ont été interrogées
dans des lieux publics sur le dépistage du VIH.
Les personnes originaires d’Afrique subsaharienne déclaraient à 64,9 %
avoir déjà été testées au cours de la vie et 34,2 % déclaraient avoir été
testées plusieurs fois.
Le dépistage était plus courant parmi les personnes de nationalité française
ou les étrangers en situation stable. Comparé à la population générale, le
dernier dépistage avait plus fréquemment été réalisé à l’hôpital (30,4 %), et
avait été plus souvent (61,2 %) initié par un médecin lors d’un bilan de
santé ou dans le cadre d’un protocole de dépistage (examen prénatal ou prénuptial). Très peu de tests avaient été réalisés suite à une prise de risque.
Finalement, les populations originaires d’Afrique subsaharienne ont un
niveau de recours au test relativement élevé, et ce malgré les freins que
représente une situation administrative précaire.
|
|
Abstract
A study on the knowledge, attitudes, beliefs and behaviours towards
HIV/AIDS was carried out in 2005 by the National Institute for Prevention
and Health Education (INPES) among people originating from sub-Saharan
African and residing in the Paris area. It provides an insight into HIV testing
behaviour in this population. A total of 1,874 participants were recruited at
street locations, and interviewed using structured questionnaires.
Prior HIV testing was reported by 64.9% of all participants, and 34.2% reported
at least two prior tests. Testing was more frequent among French nationals
and foreigners whose immigration status was stable. Compared to the general
population in France, the latest test was more often (30.4%) performed in a hospital setting (30.4%); and was was more likely (61.2%) to have been
initiated by a physician as part of a medical check-up or a prenatal screening.
Very few tests had been sought following a risk-taking situation.
While the deterrent effect of precarious and temporary immigration status on HIV
testing must be acknowledged, the level of access to HIV screening for populations
originating from sub-Saharan Africa seems to be relatively high in France.
|
|
Mots clés / Key words
VIH-sida, dépistage, migrants Afrique subsaharienne / HIV/AIDS, testing, sub-Saharan migrants |
Recours au dépistage du VIH dans la population générale adulte des Antilles et de la Guyane en 2004 et comparaison
avec la population vivant en métropole
HIV screening in the Antilles and Guiana adult general population in 2004, and comparison with the population living in mainland France |
Sandrine Halfen ( s.halfen@ors-idf.org)
Observatoire régional de santé (ORS) d’Ile-de-France, Paris, France
|
|
Résumé
L’objectif de cet article est d’analyser les comportements de recours au
dépistage du VIH des populations vivant dans les départements français
d’Amérique, DFA, (Guadeloupe, Martinique, Guyane) et d’identifier leur
spécificité par rapport à la métropole.
Les analyses reposent sur les données d’une enquête conduite en 2004 dans
les DFA. 3 014 individus âgés de 18-69 ans ont été sélectionnés par sondage
aléatoire. Les résultats sont comparés à ceux de l’enquête menée en métropole
en 2004 auprès de 5 071 individus.
Dans les DFA, la proportion de personnes indiquant avoir fait un test de
dépistage du VIH dans l’année est, chez les hommes et les femmes, deux
fois plus élevée qu’en métropole. Néanmoins, chez les hommes, ce recours
au dépistage apparaît peu associé aux comportements sexuels, alors que chez les femmes des DFA et en métropole, le recours est plus fréquent chez
les multipartenaires. De plus, la part importante des tests réalisés à l’occasion
de « bilans sanguins » constitue une des spécificités des circonstances
citées de dépistage. Autant d’éléments montrant que le dépistage du VIH
semble moins s’inscrire qu’en métropole dans une stratégie de prévention,
suggérant un renforcement de la proposition de dépistage chez les personnes
ayant des comportements à risque et en direction des populations les
plus vulnérables face au VIH.
|
|
Abstract
This article aims to study HIV testing behaviours among populations living
in the French American departments, FAD, (Guadeloupe, Martinique and
Guiana), and to identify their specificity, compared to mainland France.
Data for analysis are based on data from a survey conducted in 2004 in the
FAD. 3,014 individuals aged from 18 to 69 years were randomly selected.
Results are compared to those from 5071 individuals interviewed in
mainland France.
In the FAD, males and females who reported having had a HIV test in the year
is twice higher than in mainland France, while HIV testing had a weak correlation with sexual behaviours among males. On the other hand, among
females in the FAD and in mainland France, HIV testing is more frequent
among multi-partnered men and women. Moreover, in the FAD, the large
percentage of HIV tests performed during a blood check-up represents one of
the specific circumstances for screening. Those elements show that HIV
screening seems to be less relevant in the context of a prevention strategy
than in mainland France. Theses results suggest that HIV screening should be
reinforced among people with risk behaviours, and should target the most
vulnerable people regarding HIV risk.
|
|
Mots clés / Key words
Antilles françaises, Guyane française, dépistage VIH, comportement sexuels, enquête, population générale / French Antilles, French Guiana, HIV testing, sexual behaviours, survey, general population
|
Remerciements
Membres du comité scientifique d’orientation
Nathalie Beltzer (ORS Ile-de-France), Catherine Benoît (Connecticut College), Véronique Doré (ANRS), Augustin Gilloire (CNRS), Benoît Ferry (IRD), Jean-Marie Firdion (Ined), France Lert (Inserm U687), Nathalie Lydié (Inpes), Alain Sobel (hôpital Henri Mondor), Nadine Job-Spira (ANRS).
Membre des groupes de pilotage
Guadeloupe : le groupe était présidé par Madame Roberte Hamousin-Métregistre (Coges) avec Franck Bardinet (CHU Pointe à Pitre), François Bissuel (CH Saint Martin), Gaëlle Bombereau (Coges), Fabrice Boulard (CH de Basse Terre), Murielle Brissac (Entraide Gwadloup), Henri Brun (DSDS), Anne Danière (Coges), Marie-Thérèse Goerger-Sow (Cisih), Ketty Karam (Association Sida Les liaisons dangereuses), Georges Larifla (Conseil Général), Maryse Lévy (Conseil Général, Odessa), Jacques Minatchy (Entraide Gwadloup), Florence Tantin (DSDS), Véronique Walter (CH Saint Martin).
Martinique : le groupe était présidé par Madame Danielle Cales-Quist (CHU, dispensaire Vernes) avec Pierre Bazely (DSDS), André Cabié (Cisih), Aimé Charles Nicolas (CHU), Vanessa Cornely (ORS Martinique), Simone De Thore (dispensaire Vernes), Nadine Lefaucheur (CNRS), Marie-Agnès Marie-Luce (Action Sida Martinique), Sylvie Merle (ORS Martinique), Viviane Petit Jean Roget (DSDS), Michel Ripert (DSDS), Daniel Vigee (Conseil Général).
Guyane : le groupe était présidé par Dominique Huguet (DSDS) avec Marie-Josiane Castor (ORSG), Sandrine Chantilly (ORSG), Bruno Chautemps (Sida info service Guyane), Pierre Couppié (CH de Cayenne), Jérémy Clausse (Entr'Aides Guyane), Myriam El Guedj (HDJA, CH de Cayenne), Michèle Gaspard (Grid), Laurence Langely (DSDS), Nicolas Marsaud (Entr'Aides Guyane), Christian Marty (Dispensaire anti-vénérien), Shannon Mason (CH de Saint-Laurent du Maroni), Valery Nasser (CH de Saint-Laurent du Maroni), Michel Ohayon (CISIH, CH de Cayenne), Ramon Renau-Ferrer (Cisih, CH de Cayenne), Milko Sobesky (Cisih), Diane Vernon (CH de Saint-Laurent du Maroni).
Télécharger
le BEH au format Acrobat Reader (pdf - 457 Ko)
|