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Sommaire
Le
choléra importé en France métropolitaine de 1973 à 2005
/ Cholera cases imported to France from 1973 to 2005 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
La
consommation de cannabis des jeunes dans la région Ile-de-France
: évolution et facteurs associés, 1997-2005
/ Cannabis consumption among young people in the Paris Ile-de-France
region: trends and risk factors, 1997-2005 [ Lire le résumé / Read
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Perception
du risque épidémique dans la population générale
de la région Rhône-Alpes, France, 2006
/ Perception of epidemiological risk among the general population
in the Rhône-Alpes region, France, 2006 [ Lire le résumé / Read
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Le choléra importé en France
métropolitaine de 1973 à 2005
Cholera cases imported to France from 1973 to 2005 |
Arnaud Tarantola (a.tarantola@invs.sante.fr)1, Sophie
Ioos1, Brice Rotureau1, Christophe Paquet1, Marie-Laure Quilici2,
Jean-Michel Fournier2
1 / Département international et tropical, Institut de veille
sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Centre national de référence
des vibrions et du choléra, Institut Pasteur, Paris, France |
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Résumé
Les manières de voyager et la vulnérabilité des
voyageurs se modifient : nombre de déplacements croissant, voyages
aux âges extrêmes de la vie, tourisme au contact étroit
de la population. Quel est le bilan épidémiologique des
cas de choléra importés en France métropolitaine
? Une étude rétrospective descriptive a été menée
sur tous les cas confirmés de choléra importés en
métropole et déclarés du 01/01/1973 au 31/12/2005, à l’aide
des fiches de déclaration obligatoire et des dossiers archivés
au Centre national de référence des vibrions et du choléra.
Un total de 129 cas de choléra importés a été déclaré entre
1973 et 2005 (3,9 cas/an en moyenne). La provenance des cas a évolué en
fonction des décennies : 94 % des patients étaient contaminés
au Maghreb (Maroc et Algérie) dans les années 1980 mais
aucun en 2000. En revanche, l’Asie et l’Afrique de l’Ouest
ont progressivement émergé et prédominent actuellement.
Malgré certaines données mal renseignées et une
possible sous-détection, le nombre de cas d’importation
apparaît faible et en diminution. Le profil des patients évolue
vers des personnes aux âges extrêmes, vivant hors des principaux
bassins d’immigration et pris en charge dans des hôpitaux
non-universitaires. Les leçons susceptibles d’aider les
cliniciens sont discutées.
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Abstract
The ways of traveling and travelers’ vulnerability
to infection are changing: increasing numbers of travelers, travels
at the extreme ages of life, “backpacker” tourism
in close contact with local populations. What is the epidemiological
situation and what are the trends of imported cholera in Metropolitan
France? A descriptive retrospective study was undertaken on all
the confirmed cases of cholera imported to France, and notified
from 01/01/1973 to 12/31/2005, using compulsory notification
data from local health departments and information from the National
Reference Centre for Vibrio cholerae. A total of 129 imported
cases of cholera were notified between 1973 and 2005 (3.9 cases/year
on average). The geographical sources of infection have changed
with time: in the eighties, 94 % of the patients were infected
in Maghreb (Morocco and Algeria), but none were in 2000. On the
other hand, Asia and West Africa progressively emerged and are
now predominant. In spite of some poorly informed data and possible
underdetection, the number of imported cholera cases appears
to be low and falling. The patients’ profile seems to have
evolved, and increasingly concerns people at the extreme ages
of life, who live elsewhere than in the principal basins of immigration,
and diagnosis is increasingly made in non-academic hospitals.
Lessons likely to help clinicians will be discussed.
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Mots clés / Key words
Choléra, importé, France, Vibrio cholerae O1 / Cholera,
imported, France, Vibrio cholerae O1 |
La consommation de cannabis des jeunes dans
la région Ile-de-France : évolution et facteurs associés,
1997-2005
Cannabis consumption among young people in the Paris Ile-de-France
region: trends and risk factors, 1997-2005 |
Catherine Embersin (c.embersin@ors.idf.org), Isabelle
Grémy
Observatoire régional de santé d’Ile-de-France,
Paris, France |
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Résumé
Introduction – L’article présente, à partir
de deux
exploitations régionales
d’enquêtes transversales en population générale, les
niveaux de la
consommation de cannabis des jeunes en Ile-de-France en 2005, les évolutions
depuis 1997 et les déterminants de cette consommation, avec
l’objectif de repérer les spécificités de la région.
Méthode – Le Baromètre jeunes 97/98 et le Baromètre
santé 2005 ont é té réalisés en population
générale auprès
d’échantillons aléatoires représentatifs de la population
de la France métropolitaine. Un sur-échantillon francilien de jeunes
de 12-25 ans a été réalisé en
2005.
Résultats – Les niveaux de consommation de cannabis sont, en 2005,
comparables entre l’Ile-de-France et la province mais les jeunes sont plus
nombreux en Ile-de-France qu’en province à avoir un usage problématique
de cannabis. A consommations d’alcool et de tabac comparables, les jeunes
en Ile-de-France ont un risque plus élevé qu’en province
d’avoir consommé du cannabis au moins 10 fois au cours des 12 derniers
mois.
Conclusion – La région Ile-de-France est comparable à la
province pour le
niveau de consommation de cannabis et pour les déterminants de cette consommation
: être un garçon, vivre dans une famille monoparentale
ou
recomposée, avoir connu des événements familiaux malheureux
dans la
jeunesse (séparation ou divorce des parents, maladie du père ou
de la mère,
etc.). En revanche, l’Ile-de-France est différente de la province
compte tenu
d’un usage problématique de cannabis plus élevé et
d’un risque de consommation
de cannabis plus important après ajustement sur la consommation
d’alcool et de tabac.
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Abstract
Introduction – Based on the analysis of two regional
transversal surveys carried out in the general population, this
article presents the levels of cannabis use in the Paris Ile-de-France
region in 2005, the trends since1997, and the risk factors of
this cannabis use, with the aim to describe the Ile-de- France
area specificities.
Method – The two surveys, the “Youth Barometer 97/98” and the “Health
Barometer 2005”, were carried out in the general population from random
samples representative of the French population. In 2005, a sample of youths
from Ile-de-France aged 12-25 years was added.
Results – Although the levels of cannabis use in 2005 are comparable between
the Ile-de-France area and the rest of the country, more youths from Ile-de-France
have a problematic use of cannabis than elsewhere in France. Furthermore, with
similar levels of alcohol and tobacco consumption, youths from Ile-de-France
have a higher risk of having consumed cannabis at least 10 times over the last
12 months than in the rest of France.
Conclusion – The Paris Ile-de-France region can be compared to the rest
of France in terms of cannabis use and risk factors of this consumption which
are: to be a male, to live in a single-parent or recombined family, to have experienced
unhappy family events during childhood (parents’ separation or divorce,
sick parents, etc.). The region is however different from the rest of France
since problematic use of cannabis and the risk of cannabis consumption after
control on alcohol and tobacco use are higher.
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Mots clés / Key words
Cannabis, adolescents, Ile-de-France, enquête en population générale
/ Cannabis, Adolescents, Ile-de-France, Survey in the general population |
Perception du risque épidémique
dans la population générale de la région Rhône-Alpes,
France, 2006
Perception of epidemiological risk among the general population
in the Rhône-Alpes region, France, 2006 |
Mitra Saadatian-Elahi1,2, Francoise
Facy3, Corinne Del Signore2, Philippe Vanhems ( philippe.vanhems@chu-lyon.fr)1,2
1 / Institut d’Épidémiologie, Lyon, France 2
/ Université de Lyon 1, France 3 / Inserm, Umrette, Lyon,
France
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Résumé
Introduction – Les enquêtes sur les craintes et les attitudes de
la population
face au risque épidémique sont peu fréquentes. Une enquête
a été conduite dans la population générale de la
Région Rhône-Alpes
pour décrire
la perception de ce risque en général mais aussi ciblé sur
les épidémies
actuelles.
Méthodes – Un échantillon représentatif de 600 personnes
a été interrogé par téléphone. Les données
concernant les principales craintes, la connaissance des maladies infectieuses,
les réactions dans l’éventualité d’une
nouvelle épidémie, le niveau de confiance envers les différents
acteurs, et le
rôle du Conseil Régional Rhône-Alpes dans les questions de
santé publique
ont été recueillies.
Résultats – Les épidémies n’étaient pas
perçues comme une menace majeure.
Le SRAS était la maladie la moins connue. Seul 20 % des personnes interrogées
ont déclaré avoir changé de comportement au moment de l’épizootie
de la grippe aviaire. La majorité des personnes suivrait les consignes
et
accepterait d’être mise en quarantaine si une épidémie
se déclarait.
Environ 90 % des individus ont déclaré que le Conseil Régional
devrait être
impliqué dans des questions de santé publique comme la grippe aviaire.
Conclusion – Les résultats de ce travail pourront être le
point de départ
d’autres études de plus grande envergure dans d’autres régions
et au
niveau national afin d’avoir une vision plus large de la perception du
risque épidémique dans la population française. Ils pourront également ê tre
utilisés par les décideurs comme par les professionnels de
santé pour
planifier des actions spécifiques.
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Abstract
Introduction – Surveys in the general population on
fears and attitudes related to outbreaks are rare in France. A
cross-sectional epidemiological
study was conducted in the Rhône-Alpes region to investigate the general
risk perception in the population with particular reference to current outbreaks.
Methods – A representative sample of 600 subjects was interviewed by telephone.
Data on the main fears, the knowledge of infectious diseases, reactions in the
likelihood of a new epidemics, the level of confidence in actors concerned, and
the role of the Rhône-Alpes Regional Council in public health matters were
collected.
Results – Epidemics were not perceived as a major threat. SARS was the
least known disease. Only 20% of the persons questioned stated that they had
changed their behaviour at the time of the avian influenza epizooty. The majority
of subjects would follow official instructions and would agree to be quarantined
in case of outbreak. Approximately 90% of subjects declared that the Regional
Council should be involved in public health problems such as avian influenza.
Conclusions – The results of this study could be the starting point of
further studies in other French regions and at the national level in order to
have a broader vision of the perception of the epidemic risk in the French population.
They could also be used by decision makers and by health professionals to plan
specific actions.
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Mots clés / Key words
Enquête d’opinion, épidémie, grippe aviaire,
Rhône-Alpes, France / Opinion survey, epidemic, avian influenza,
Rhône-Alpes, France |
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