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17 juillet 2007
/ n°29-30 |
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Bilans réguliers de surveillance - Maladies infectieuses
Regular assessments of surveillance - Infectious diseases
Sommaire
Hépatite
aiguë A en France en 2006. Première année de surveillance
par la déclaration obligatoire
/ Acute hepatitis A surveillance in France, 2006. First year of
mandatory notification [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Dépistage
de l’hépatite C en France : évaluation de la représentativité du
réseau Rena-VHC, 2005
/ Hepatitis C screening in France: assessment of Rena-VHC surveillance
network representativeness, 2005 [ Lire
le résumé / Read
the abstract ]
Le
botulisme humain en France, 2003-2006 / Human botulism in France,
2003-2006 [ Lire le résumé / Read
the abstract ]
Surveillance
du virus West Nile en France dans les départements du pourtour
méditerranéen, 2003-2006
/ Surveillance system of West Nile Virus in the districts of the
French Mediterranean coast, 2003-2006 [ Lire
le résumé / Read
the abstract ]
Modifications
des fiches de déclaration obligatoire, Juillet 2007
/ Changes of mandatory notification forms, July 2007
Journées
de veille sanitaire, novembre 2007
/ Health surveillance days, November 2007
Hépatite aiguë A en France en
2006. Première année de surveillance par la déclaration
obligatoire
Acute hepatitis A surveillance in France, 2006. First year
of mandatory notification |
Elisabeth Couturier (e.couturier@invs.sante.fr)1,
Marie-José Letort1, Anne-Marie Roque2, Elisabeth Dussaix2,
Elisabeth Delarocque-Astagneau1
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Centre
national de référence Virus des hépatites à transmission
entérique,Villejuif, France |
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Résumé
En raison de son potentiel épidémique, de sa gravité potentielle
chez
l’adulte et de l’existence d’un vaccin efficace, l’hépatite
A justifiait un
système national de surveillance. En novembre 2005, l’hépatite
A est
devenue une maladie à déclaration obligatoire (DO) avec pour objectifs
de
détecter les cas groupés et d’estimer l’incidence.
Les résultats de l’analyse
des cas notifiés en 2006 sont présentés.
Méthodes – Un cas est défini par la présence
d’IgM
anti-VHA dans le
sérum et doit être notifié par le biologiste ou le médecin à la
Direction
départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass). La fiche DO
recueille des informations socio-démographiques, cliniques et les expositions à risque
(autres cas dans l’entourage, séjour hors métropole, consommation
de fruits de mer). Les cas groupés sont investigués par la Ddass.
Résultats – En 2006, 1 313 cas ont été notifiés
soit un taux d’incidence de
2,15/100 000 habitants. La proportion d’hospitalisation augmentait avec
l’âge (33 % < 16 ans à 50 % > 45 ans, p<10-3). Les
principales expositions à risque étaient la présence de
cas dans l’entourage (48 %)
et le séjour hors
métropole (41 %). Vingt-neuf pour cent des cas appartenaient à des épisodes
de cas groupés. Les principaux épisodes investigués ont
concerné les
gens du voyage vivant dans des conditions sanitaires précaires ou les
enfants en collectivités.
Discussion – En 2006, l’incidence des cas notifiés en France
correspond à un pays de basse endémicité. Ces résultats
renforcent la
nécessité de
vacciner lors des voyages en zone d’endémie. Ils permettent également
de discuter les orientations futures des recommandations (vaccination autour
d’un cas dans une famille ou lors de cas groupés).
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Abstract
A national surveillance of acute hepatitis A is justified
due to the risk of outbreaks, the increased severity of infection
among adults and the availability of an efficient vaccine. In
November 2005, acute hepatitis A became a notifiable disease.
The objectives were to detect outbreaks and to estimate incidence
rates. Analysis of cases reported in 2006 is presented.
Methods – A case defined by a positive IgM-anti HAV is
notified by the laboratory or the clinician to the district health department
(Ddass). Information collected on the notification form includes demographic
characteristics, clinical information and exposure history (other cases among
close contacts, travel outside mainland France, seafood consumption). Outbreaks
are investigated by the district health departments.
Results – In
2006, 1 313 cases were notified giving an incidence rate of 2.15/100 000 population.
The proportion of hospitalized cases increased with
age (33% < 16 years old to 50% > 45 years, p<10-3). The main risk exposures
were other cases among close contacts (48%) and travel outside mainland France
(41%). Twenty-nine percent of the cases were part of outbreaks. The main investigated
outbreaks were among travelling communities living in sites with poor sanitation
and among children attending nursery or special needs schools.
Discussion – In 2006, the reported acute hepatitis A incidence
in France characterizes a country with a low level of endemicity. These results
reinforce the current immunization recommendation among persons travelling to
HAV endemic countries and will guide future recommendations (immunization of
family contacts or to control outbreaks).
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Mots clés / Key words
Hépatite aiguë A, surveillance, déclaration obligatoire,
France / Acute hepatitis A, surveillance, mandatory notification, France |
Dépistage de l’hépatite
C en France : évaluation de la représentativité du
réseau Rena-VHC, 2005
Hepatitis C screening in France: assessment of Rena-VHC surveillance
network representativeness, 2005 |
Emilie Poirier, Christine Meffre (c.meffre@invs.sante.fr),
Yann Le Strat, Corinne Pioche, Marie-José Letort, Laure Fonteneau,
Elisabeth Delarocque-Astagneau
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France |
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Résumé
Introduction – En France, la surveillance
des activités de dépistage
de
l’hépatite C est réalisée depuis 2000 par un réseau
de laboratoires volontaires
(Rena-VHC). Afin d’évaluer la représentativité des
résultats de ce
réseau, une enquête complémentaire a été réalisée
en 2006.
Méthodes – Cette enquête a été réalisée à partir
d’un échantillon aléatoire de laboratoires. La prise en compte
du plan d’échantillonnage et
un
redressement ont permis d’obtenir des estimations nationales concernant
l’activité de dépistage en 2005. Les données de Rena-VHC
ont été collectées
selon le protocole habituel. La représentativité a été évaluée
en comparant
les indicateurs (nombre moyen de sérologies anti-VHC, proportions de
sérologies positives appelées IGP) calculés pour Rena-VHC
et estimés pour
l’ensemble des laboratoires.
Résultats – Le nombre total de sérologies
réalisées
par les laboratoires
français est estimé à 5,5 millions de tests (IC95 % : 4,6millions-6,5millions).
Concernant les laboratoires publics, la moyenne des sérologies par laboratoire
Rena-VHC (3 889 tests) est comprise dans l’IC95 % : (2 320 tests - 5 462
tests) des estimations nationales. De même, l’IGP de Rena-VHC (3,6
%) est inclus dans les estimations nationales : IC95 % (3,0 % - 4,1 %). Concernant
les laboratoires privés, la moyenne des sérologies effectuées
par laboratoire Rena-VHC (1 745 tests) est supérieure aux estimations
nationales : l’IC95 % (633 tests - 844 tests) tandis que l’IGP de
Rena-VHC
(1,6 %) est inférieur : IC95 % (1,7 % - 2,1 %).
Conclusion – Bien que conçu pour un objectif différent
(suivi
des tendances
du dépistage) Rena-VHC apparaît un bon outil d’estimation
de l’activité de dépistage pour les laboratoires publics.
En revanche, il ne se révèle pas performant pour les laboratoires
privés.
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Abstract
Introduction – In France, a sentinel
laboratory based surveillance network (Rena-VHC) based on laboratories
was implemented in 2000 in order to monitor trends of hepatitis
C screening. In order to assess the representativeness of this
surveillance, a specific survey was performed in 2006.
Methods – A random sample of laboratories was used. The
sampling design was taken into account and national weighted estimates of hepatitis
C screening indicators (number of anti-HCV serological tests performed, proportion
of positive serological tests called IGP) were obtained. The study period was
2005. During that year, data from Rena-VHC were collected following the usual
surveillance guidelines. Representativeness was assessed comparing indicators
calculated for Rena-VHC and estimated for the overall
French laboratories.
Results – An estimated 5.5 million of serological tests
(IC95%: 4.6million- 6.5million) were performed by the overall French laboratories.
Regarding public laboratories, the mean number of serological tests performed
by a Rena-VHC laboratory (3889 tests) was included in the 95%CI (2320 tests -
5462 tests) national estimates. Similarly, IGP calculated for Rena-VHC (3.6%)
was among the national estimates: 95%CI (3.0% - 4.1%). Regarding private laboratories,
the mean number of serological tests performed by a Rena-VHC laboratory (1745
tests) was greater than national estimates: 95%CI (633 tests - 844 tests) whereas
IGP calculated for Rena-VHC (1.6%) was lower: 95%CI (1.7% - 2.1%).
Conclusion – Although designed for a different objective,
Rena-VHC surveillance network seems an adequate tool to assess hepatitis C screening
performed in public laboratories. On the opposite, it does not seem to fit to
screening
performed in the private laboratories.
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Mots clés / Key words
Hépatite C, VHC, dépistage, surveillance, représentativité,
France / Hepatitis C, HCV, screening, surveillance, representativeness,
France |
Le botulisme humain en France, 2003-2006
Human botulism in France, 2003-2006 |
Jean-Philippe Carlier1, Emanuelle
Espié2, Michel Robert Popoff ( mpopoff@pasteur.fr)1
1 / Institut Pasteur, Centre National de référence
des bactéries anaérobies et du botulisme, Paris, France
2 / Institut de veille sanitaire, Saint Maurice, France
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Résumé
En France, au cours de la période 2003-2006, 56 foyers de botulisme recensant
96 malades ont été déclarés. Le botulisme de type
B était le plus
fréquent (79 % des 68 cas confirmés). L’origine du botulisme
a été identifiée
dans 16 foyers. Le jambon de préparation familiale ou artisanale était
impliqué dans 11 foyers de type B, une charcuterie familiale dans quatre
foyers (trois de type B et un de type A) et un saucisson industriel dans un triple
foyer de type B. Le botulisme reste en France une maladie rare se manifestant
majoritairement sous forme de cas isolés ou de petits foyers familiaux
et ayant tendance à diminuer au cours de ces dernières
années. Cependant, des formes inhabituelles, comme 3 cas de botulisme
infantile (2 de type B et un de type A) ainsi que deux cas de botulisme B chez
des
toxicomanes ont été identifiées, soulignant la nécessité d’une
surveillance
attentive de cette maladie.
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Abstract
In France, from 2003 to 2006, 56 outbreaks of botulism including
96 cases have been notified. Type B botulism was the most frequent
(79% of 68 confirmed cases). The origin of botulism was identified
in 16 outbreaks. Home made jam or from small scale production was
involved in 11 outbreaks (type B), home made pork meat product
in one type A and 3 type B outbreaks, and an industrial sausage
in a triple type B outbreak. Botulism remains a rare disease in
France, which mainly occurs as sporadic cases or small family outbreaks
which tend to slightly decrease over the last years. However, unusual
forms like 3 cases of infant botulism (2 type B and one type A)
as well as 2 type B botulism cases in drug users have been identified,
emphasizing
the vigilant need for surveying this disease.
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Mots clés / Key words
Botulisme, botulisme infantile, toxicomane, Clostridium botulinum,
toxine botulique / Botulism, infant botulism, drug user, Clostridium
botulinum, botulinum toxin |
Surveillance du virus West Nile en France
dans les départements du pourtour méditerranéen,
2003-2006
Surveillance system of West Nile Virus in the districts of the
French Mediterranean coast, 2003-2006 |
Alexis Armengaud (Alexis.ARMENGAUD@sante.gouv.fr)1,
Valérie Cicchelero2, Isabelle Capek3, Pascal Del Giudice4,
Karine Mantey1, Alexandra Mailles2, Joël Deniau1, Hervé Zeller5,
Hugues Tolou6, Isabelle Schuffenecker5, Marc Grandadam6, Jean-Paul
Durand6, Éric Cua7,
Véronique Vaillant3, Chantal Gloaguen8, Marie-Claire Paty8,
Florian Franke1, Gwenola Gourvellec1, Jérôme Languille9,
Stephan Zientara10, Jean Hars11, Francis Schaffner12, Christophe
Lagneau12, Grégory L’Ambert12, Pierre Gallian13,
Philippe De Micco13, Philippe Malfait1
1 / Cellule interrégionale d’épidémiologie
(Cire) Sud, Marseille, France 2 / Cire Languedoc Roussillon, Montpellier,
France 3 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France
4 / Centre hospitalier de Fréjus Saint-Raphaël, France
5 / Centre national de référence des Arbovirus, Lyon,
France 6 / Institut de médecine tropicale du service de santé des
armées, Marseille, France
7 / Centre hospitalo-universitaire, Nice, France 8 / Direction Générale
de la Santé, Paris, France 9 / Direction générale
de l'alimentation, Paris, France 10 / Agence française de
sécurité sanitaire des aliments,
Maisons-Alfort, France 11 / Office national de la chasse et de la
faune sauvage, Gières, France 12 / Entente interdépartementale
de la démoustication du littoral méditerranéen,
Montpellier, France
13 / Établissement français du sang, Marseille, France |
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Résumé
Après le retour du virus West Nile (VWN) en Camargue en septembre 2000,
une
surveillance multi espèces a été mise en oeuvre en 2001
dans les trois départements
camarguais pour être étendue fin 2003 et ultérieurement à l’ensemble
du
pourtour méditerranéen. Ce dispositif de surveillance du VWN VWN,
coordonné par les ministères de la santé et de l’agriculture,
combine
une approche pluridisciplinaire
avec des volets ; humain, équin, aviaire et entomologique. De 2003 à 2006,
le VWN a été détecté à trois reprises ; dans
le département du Var en été 2003 avec 7 cas humains et
4 cas équins, à nouveau en Camargue
en septembre
2004 avec 32 cas équins et 13 séroconversions aviaires et dans
le département des
Pyrénées-Orientales fin septembre 2006 avec 5 cas équins.
La circulation virale
est restée localisée dans le temps et dans l’espace. La souche
virale a été identifiée en 2004 chez les oiseaux. Des mesures
de contrôle ont été mises
en oeuvre
dans les départements touchés par le VWN, intégrant des
actions ciblées de
démoustication, des mesures de prévention individuelle contre les
piqûres de
moustiques et des restrictions de dons du sang
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Abstract
After West Nile virus (WNV) reappeared in Camargue in September 2000, a
multi species surveillance system was first set up in three districts in 2001.
It
was then extended to the entire French Mediterranean costal areas at the end
of 2003. The integrated surveillance system was jointly coordinated by the
ministry of health and the ministry of agriculture. It combined a multidisciplinary
approach, involving; human, equine, avian and entomological surveillance.
Between 2003 and 2006, WNV was detected in three occurrences;
in the district of Var in summer 2003 with 7 human cases and 4 equine cases;
in Camargue in September 2004 with 32 equine cases and 13 birds’ seroconversions,
and finally in the district of Pyrénées-Orientales at the end of
September 2006 with 5 equine cases. The virus circulation was limited in time
and space. Control measures were implemented in the West Nile outbreak districts,
integrating local antivectorial activities, prevention individual measures (against
mosquito-bites) and restriction on blood donations.
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Mots clés / Key words
Surveillance épidémiologique, virus West Nile, France
/ Surveillance epidemiological system, West Nile virus, France |
Modifications des fiches de déclaration
obligatoire, Juillet 2007
Changes of mandatory notification forms, July 2007 |
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Journées de veille sanitaire, novembre
2007
Health surveillance days, November 2007 |
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le BEH au format Acrobat Reader (pdf -1.01MB)
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