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Numéro
thématique - Surveillance et perception des infections nosocomiales
en France
Special issue - Surveillance and perception of nosocomial infections
in France
Sommaire
Éditorial
- Surveillance des infections nosocomiales en France : de la prévention à la
communication / Editorial - Surveillance of nosocomial infection
in France: from prevention to communication [ Lire
le résumé / Read the abstract ]
Infections
du site opératoire : limites de la surveillance pour des comparaisons
entre services et établissements de santé / Surgical
site infections: the limits of surveillance for comparisons between health
care facilities [ Lire
le résumé / Read
the abstract ]
Surveillance
des infections du site opératoire : résultats de la base
de données nationale ISO-Raisin 1999-2004 / Surveillance of
surgical-site infections: results of the RAISIN 1999-2004 national database [ Lire
le résumé / Read the abstract ]
Perception
du risque nosocomial dans la population française, 2005-2006 /
Perception of nosocomial risk among the French population, 2005-2006 [ Lire
le résumé / Read
the abstract ]
Les
indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales / French
nosocomial infection control indicators for public reporting [ Lire
le résumé / Read the abstract ]
Perception
de l’Indice composite des activités de lutte contre les
infections nosocomiales par les patients et les professionnels de santé :
enquête en Haute-Normandie, 2005, France / Patients and health
professionals’ perception of a score concerning organization and
activities against nosocomial infections (ICALIN): A survey carried out
in Haute-Normandie, 2005, France [ Lire le
résumé / Read
the abstract ]
Enquêtes
de prévalence répétées dans l’inter-région
Sud-Ouest, France, 1993-2004 / Annual repeated prevalence studies
of nosocomial infections in South-western France, 1993-2004 [ Lire
le résumé / Read
the abstract ]
Signalement
de méningites nosocomiales après acte invasif sur le rachis,
France, 2001-2005 / Notification of nosocomial meningitis after lumbar
puncture, France, 2001-2005 [ Lire
le résumé / Read the abstract ]
Coordination scientifique du numéro / Scientific
coordination of the issue:Bruno Coignard, Institut de veille sanitaire,
Saint-Maurice, France, et pour le comité de rédaction :
Christine Jestin, Institut national de prévention et d’éducation
pour la santé, Saint-Denis-la-Plaine, France
Éditorial. Surveillance
des infections nosocomiales en France : de la prévention à la
communication
Editorial. Surveillance of nosocomial infections in France: from
prevention to communication |
Bernard Régnier, Service de réanimation
médicale et infectieuse, hôpital Bichat, Université Paris
7, France |
Infections du site
opératoire : limites de la surveillance pour des comparaisons
entre services et établissements de santé
Surgical site infections: the limits of surveillance for comparisons
between health care facilities |
Sandrine Danet (sandrine.danet@sante.gouv.fr)1,
Bernard Régnier2, pour le groupe de travail Anaes
1 / Haute autorité de santé, Saint-Denis-la-Plaine,
France 2 / Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris, France |
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Résumé
Les taux d’ISO pourraient être considérés comme un
indicateur de la qualité des établissements de santé permettant
aux usagers de s’informer
de leurs
performances lorsqu’ils seraient amenés à les fréquenter.
Il convient donc
de s’interroger sur la validité des taux d’ISO issus des programmes
actuels
de surveillance.
Cet article résume les principales conclusions d’un rapport publié en
juin 2003 par l’Agence nationale d’évaluation et d’accréditation
en santé (ANAES) sur les limites de l’interprétation des
taux d’ISO issus de la surveillance.
La surveillance des ISO lorsqu’elle s’inscrit dans une démarche
globale de prévention est utile pour l’amélioration de la
qualité des soins car elle a pour objectif la réduction du nombre
des ISO. En revanche, l’hétérogénéité et
la subjectivité des critères diagnostiques des ISO, la sensibilité du
recueil très dépendante des possibilités de suivi des patients
après leur sortie de l’hôpital ainsi que le nombre de facteurs
de risque (liés aux patients et aux procédures chirurgicales notamment) à prendre
en compte pour autoriser des comparaisons, limitent l’utilisation de ces
données à des fins de comparaisons entre services ou établissements
de soins.
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Abstract
The goal of nosocomial infection surveillance is to reduce the number of
infections and, in so doing, improve the quality of care. We asked whether
surgical site infection (SSI) rates issued from surveillance programmes can
be used by patients as indicators for quality of care in health care facilities
(HCFs). We examined the methods used to measure SSI rates and determined
the limits on the interpretation of these rates in the light of the factors likely
to influence them.
Variations in SSI rates depend on (i) data collection modalities: criteria and
diagnostic methods used to define SSI, length of follow-up especially after hospital
discharge; (ii) risk factors for SSI related to patients, surgical procedures,
and environmental and/or administrative factors.
Epidemiological data need to be produced on a continuous basis to monitor SSI,
perform research, implement initiatives for corrective and preventive action
and generally improve quality of care. SSI rates issued from surveillance programmes
based on voluntary reporting should be used with great caution as indicators
to compare quality of care in HCFs.
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Mots clés / Key words
Infection nosocomiale, infection du site opératoire, surveillance,
indicateur, méthodologie, qualité des soins / Cross
infection, surgical site infection, surveillance, indicator, methodology,
healthcare quality |
Surveillance des infections
du site opératoire : résultats de la base de données
nationale ISO-Raisin 1999-2004
Surveillance of surgical-site infections: RAISIN 1999-2004 national
database |
Pascal Astagneau (p.astagne@bhdc.jussieu.fr), Marion
Olivier pour le groupe de travail ISO/Raisin1
1 / liste des membres du groupe de travail ISO/Raisin – Cclin
Paris-Nord : Pascal Astagneau, Bruno Grandbastien, Marion Olivier – Cclin
Sud-Est : Anne Savey, Claude Bernet, Emmanuelle Caillat-Vallet – Cclin
Ouest : Bernard Branger, Nadine Gareau – Cclin Est : Christophe
Hommel, Mounir Jebabli – Cclin Sud-Ouest : Pierre Parneix ,
Emmanuelle Reyreaud – Institut veille sanitaire : Bruno Coignard,
Agnès Lepoutre |
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Résumé
Introduction – Les infections du site opératoire (ISO) font partie
des infections nosocomiales cibles du programme national de lutte. Depuis 1999,
une base de données a été créée à partir
des réseaux de surveillance
inter-régionaux dans le cadre du réseau national d’alerte,
d’investigation et
de surveillance des infections nosocomiales (Raisin).
Méthodes – Chaque année, chaque service de chirurgie volontaire
participant
au réseau de surveillance devait inclure 200 patients opérés
et recueillir des informations individuelles comprenant en particulier les composants
de l’index de risque NNIS (durée opératoire, ASA, classe
de
contamination) et d’autres facteurs péri-opératoires. Tous
les patients
inclus devaient si possible être suivis jusqu’au 30ème jour
postopératoire. Les
ISO étaient définies selon les critères standard usuels.
Résultats – Parmi 620 176 interventions chirurgicales surveillées
entre
1999 et 2004, 10 349 ISO ont été identifiées (taux d’incidence
brut : 1,7 %)
dont 42 % étaient profondes. L’incidence des ISO variait avec l’index
de
risque NNIS de 0,9 % pour les patients à faible risque jusqu’à 14
% pour les
patients les plus à risque. Pour les interventions chirurgicales les plus
souvent
surveillées, l’incidence des ISO variait de 0,2 % à 9,2 %
selon la procédure.
Le caractère urgent de l’intervention et la vidéochirurgie étaient
des
facteurs de risque en plus de l’index NNIS pour certaines interventions
spécifiques.
Sur la période d’étude, l’incidence des ISO en NNIS-0
diminuait pour certaines interventions telles que les hernies de paroi (- 50
%).
Conclusion – Le système de surveillance des ISO basé sur
des réseaux de services de chirurgie volontaires est un bon outil pour
estimer le risque
infectieux chez les patients opérés, et fournit des données
pertinentes
pour évaluer l’impact de la politique nationale de lutte contre
les infections
nosocomiales.
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Abstract
Introduction – Surgical-site infections (SSI) are one of the nosocomial
infections targeted by the national control programme. A database has been set
up since 1999 derived from the regional surveillance networks which contribute
to the national Nosocomial Infection Alert, Investigation and Surveillance Network
(Raisin).
Methods – Every year, each volunteer surgery unit taking part in the surveillance
network included 200 operated patients and collected individual data including
NNIS risk index components (surgery duration, ASA, wound class) and other peri-operative
factors. All the patients included had to be followed up to D30 following surgery,
whenever possible. SSI were defined
according to usual standard criteria.
Results – Of the 620,176 surgical procedures surveyed between 1999 and
2004, 10,349 SSI were identified (crude incidence rate: 1.7%), including 42%
with deep or organ-space infection. SSI incidence varied according to risk NNIS
index from 0.9% for lower risk to 14% for higher risk category. For the most
commonly surveyed surgical operations, crude SSI incidence varied from 0.2% to
9.2% depending on procedures. Emergency conditions and video-surgery were considered
as risk factors in addition to the NNIS risk index for specific procedures. NISS-O
SSI incidence decreased for certain operations such as hernioraphia during the
study period (- 50%).
Conclusion – SSI surveillance system based on volunteer
networks is an interesting tool to estimate the risk of infection in surgery
patients, and could
provide relevant data to evaluate the impact of the national nosocomial infection
control policy.
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Mots clés / Key words
Infection nosocomiale, infection du site opératoire, chirurgie,
surveillance / Cross infection, surgical site infection, surgery,
surveillance |
Perception du risque
nosocomial dans la population française, 2005-2006
Perception of nosocomial risk among the French population, 2005-2006 |
Isabelle Poujol (i.poujol@invs.sante.fr)1,
Christine Jestin2, Arnaud Gautier2, Marie Jauffret-Roustide1,
Bruno Coignard1
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Institut
national de prévention et d’éducation pour la
santé, Saint-Denis, France |
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Résumé
Introduction – Depuis
15 ans en France, la lutte contre les infections nosocomiales (IN)
a été promue
activement par les pouvoirs publics. La loi du 4 mars 2002
a renforcé les droits des patients et concrétisé la
volonté de transparence vis-à-vis des usagers
du système de santé.
Méthodes – L’Inpes s’est associé à l’InVS
début 2006 afin d’évaluer par enquête téléphonique
la perception du grand public vis-à-vis du risque nosocomial.
Résultats – Parmi les maladies les plus craintes, les IN se situaient
au 7e rang (3,63 % des réponses) ; 46 % des personnes interrogées
estimaient que le risque de contracter une IN était en augmentation
depuis 10 ans.
Discussion – La perception d’un risque nosocomial croissant par
le grand public est en contradiction avec les résultats des données
de surveillance. Le mode de construction de cette perception doit être étudié pour
mieux adapter les messages destinés aux usagers du système de
santé.
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Abstract
Introduction – For more than 15 years, infection control has been actively
promoted by public health authorities. A bill from 4 March 2002 specifically
reinforced patients’ rights and demonstrated a will of transparency towards
users of the health system.
Methods – Early in 2006, the INPES and InVS assessed the perception of
nosocomial risk among the French population by telephone interviews.
Results – Nosocomial infections ranked seventh (3.63% of the answers) among
the most feared diseases; 46% of interviewed persons considered that this risk
had been increasing over the last 10 years.
Discussion – The perception of an increased nosocomial risk is in contradiction
with surveillance data. It would be interesting to study how this perception
is elaborated in order to adapt educational messages towards users of the health
system.
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Mots clés / Key words
Infection nosocomiale, perception, risque, France / Cross infection,
perception, risk, France |
Les indicateurs du
tableau de bord des infections nosocomiales
French nosocomial infection control indicators for public reporting |
Pierre Parneix (pierre.parneix@chu-bordeaux.fr)1,
Valérie Salomon2, Philippe Garnier3,
Valérie
Drouvot2,3, Béatrice Tran3
1 / CClin Sud-Ouest, CHU de Bordeaux, France 2 / Direction de l’hospitalisation
et de l’organisation des soins, Paris, France 3 / Direction
générale de la santé, Paris, France |
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Résumé
En février 2006 a eu lieu la première diffusion publique d’un
Indicateur
composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales par
le
ministère de la santé. Produire et diffuser des indicateurs relève
d’une
démarche scientifique et pragmatique : il s’agit de transmettre
des informations
sur la qualité du système de santé, pertinentes et de compréhension
simple. Le développement des indicateurs sur les infections nosocomiales
repose sur une expertise placée auprès du ministère de la
santé et un
système d’information pré-existant. Les points forts sont
l’inscription des
indicateurs dans un programme national, un but affiché dès le début
(transparence
et amélioration de la qualité des soins), des objectifs quantifiés
ainsi qu’une définition basée sur l’expertise associée à un
test de faisabilité dans le cadre d’un projet de recherche national.
Définir des méthodes
consensuelles de mesures et d’affichage de la performance nécessite
une
importante démarche de concertation.
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Abstract
In February 2006, the French Health Ministry reported publicly for the first
time a score and a rating system about nosocomial infection control organisation
for each public or private hospital. The purposes of the project, combining
scientific and pragmatic approaches, are to provide public information, both
accurate and accessible, about the health system quality. The development of
nosocomial infection control indicators is based on the Ministry of Health
expertise and a pre-existent computerised mandatory data collection network.
The winning cards of the approach are a national program including the
indicators and the related quantified objectives to reach, an announced search
by health authorities for transparency and quality improvement and a
national research program to support the project. Defining consensual
indicators to assess and report publicly about hospital performance required
a huge amount of consultation.
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Mots clés / Key words
Indicateur, infection nosocomiale, diffusion publique, France / Indicator,
cross infection, public reporting, France |
Perception de l’Indice
composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales
par les patients et les professionnels de santé : enquête
en Haute-Normandie, 2005, France
Patients and health professionals’ perception
of a score concerning organization and activities against nosocomial
infections (ICALIN): A survey carried out in Haute-Normandie |
Marie-Pierre Tavolacci (marie-pierre.tavolacci@chu-rouen.fr)1,
Véronique Merle1, Jeanne-Marie Germain2,
Pierre Czernichow1
1 / Centre Hospitalier universitaire-Hôpitaux de Rouen, France
2 / Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales
Paris Nord - antenne de Haute-Normandie, France |
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Résumé
Objectif – Évaluer la compréhension, la perception et l’impact
de l’Indice
composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales (Icalin)
auprès de professionnels, de patients et d’usagers des établissements
de santé.
Méthodes – Enquête par questionnaire auprès d’institutionnels,
de médecins,
infirmiers et cadres de santé tirés au sort, et de patients et
usagers
sélectionnés par discipline d’hospitalisation, genre, et
classe d’âge dans
18 établissements de Haute-Normandie.
Résultats – 293 professionnels, 133 patients hospitalisés
et 157 sortis de
l’hôpital, et 91 visiteurs de patients ont participé ; 86
% des professionnels
et 61 % des usagers savaient que l’Icalin n’informe pas sur la fréquence
des infections ; l’indice était compris par les professionnels et
les patients,
mais les classes étaient mal interprétées par les patients
; 39 % des professionnels
déclaraient modifier leurs pratiques au vu de l’Icalin, 30 % pensaient
que la diffusion de l’Icalin inciterait les patients infectés à porter
plainte, et 70 % pensaient que l’Icalin influencerait le choix d’un établissement
par les patients ; 78 % des patients jugeaient important de
connaître l’Icalin d’un établissement, mais ne le citaient
qu’en 6e position
sur 7 comme motifs de choix ; 57 % se réfèreraient à l’avis
de leur médecin
devant un Icalin faible.
Conclusion – L’Icalin semble perçu favorablement par les patients,
les
usagers, et les professionnels. L’impact réel de la diffusion de
cet indice sur
les attitudes et les pratiques reste à évaluer.
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Abstract
Objective – To assess understanding, opinion, and potential impact of a
score concerning organization and activities against nosocomial infections (ICALIN)
in health care workers, inpatients and consumers.
Methods – A questionnaire survey of hospital officials and randomly selected
doctors, nurses and head nurses, and of inpatients and consumers selected according
to their age, gender, and hospital ward in 18 facilities located in Haute-Normandie.
Results – 293 health care workers, 133 inpatients, 157 recently discharged
inpatients, et 91 patient’s visitors agreed to participate in the study;
86% health care workers and 61% patients/visitors knew that ICALIN does not give
information about infection rates; ICALIN score was correctly understood by both
health care workers, and patients, whereas ranking was poorly understood by patients/visitors;
after discovering their hospital’s ICALIN, 39% health care workers intended
to modify their practice, 30% felt that public reporting of ICALIN would lead
patients to sue hospitals, and 70% thought that knowing ICALIN would influence
patients’ choice of hospital; 78% patients/ visitors declared that ICALIN
was an important piece of information but ICALIN was ranked in 6th position among
7 reasons for choosing a hospital;
57% would ask their doctor’s advice if a hospital had a low ICALIN.
Conclusion – ICALIN seems to be well accepted by patients and health care
workers. However, its impact on their atttitude and practice will have to be
assessed.
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Mots clés / Key words
Indicateur, qualité des soins, infection nosocomiale, perception, professionnel
de santé, usager, patient / Indicator, healthcare quality, cross infection,
perception, healthcare workers, consumer, inpatient |
Enquêtes de prévalence
répétées dans l’inter-région Sud-Ouest,
France, 1993-2004
Annual repeated prevalence studies of nosocomial infections in South-western
France, 1993-2004 |
Anne-Gaëlle Venier (anne-gaelle.venier@chu-bordeaux.fr)1,
Christophe Gautier1, Xavier Verdeil2, Thomas
Tombrey1, Emmanuelle
Reyreaud1, Pierre Parneix1
1 / Centre de coordination de lutte contre les infections nosocomiales
du Sud-Ouest, Bordeaux, France 2 / Centre hospitalier universitaire
Toulouse-Purpan, France |
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Résumé
Contexte – Parallèlement aux enquêtes nationales de prévalence
des infections nosocomiales, le centre de coordination de lutte contre les infections
nosocomiales du Sud-Ouest propose annuellement une enquête de
prévalence aux établissements de santé de son inter-région
afin de sensibiliser
l’ensemble du personnel à la réalité de ce phénomène
infectieux.
Méthode – Cette enquête transversale se déroule un
jour donné dans
tous les services des établissements volontaires. Un enquêteur interne à l’établissement
et externe au service recueille pour chaque patient
la présence
ou non d’une infection nosocomiale et renseigne un questionnaire
simplifié par rapport aux enquêtes nationales.
Résultats – Entre 1993 et 2004 la participation des établissements
a
progressé de 15 % à 48 %. Les taux de prévalence d’infectés
et d’infections
sont passés respectivement de 5,7 % à 4,2 % et de 6,3 % à 4,6
%, pour rester
stable depuis 2000. Le taux d’infectés en réanimation est
passé de 20 % à 16 %. Les infections urinaires représentent
en moyenne 30,5 % des infections
nosocomiales. Le taux de patients infectés sur sonde urinaire est stable
depuis 2000 (9,4 % en 2004).
Conclusion – La réalisation régulière d’enquêtes
de prévalence est un
moyen simple pour chaque établissement de faire en toute transparence
le
point sur l’évolution des infections nosocomiales.
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Abstract
Context – In addition to national prevalence studies on nosocomial infections
in French South-western was performed in 1996 and 2001. The French South-West
coordination centre for control of nosocomial infections performed annual prevalence
studies in the South-western region of France, in order to raise awareness of
this problem among health care staff.
Methods – Studies were designed as a point-prevalence survey on a voluntary
basis. For each patient, presence of active nosocomial infection and associated
factors at the day of the study were recorded on standardised forms by an interviewer
working in the facility but from a different department.
Results – Participation of medical centres in the survey increased from
15% in 1993 to 48% in 2004. Crude prevalence rates of infected patients and of
nosocomial infections decreased respectively from 5.7% to 4.2% and 6.3 % to 4.6%,
and is stable since 2000. Crude prevalence rate of infected patients in intensive
care unit decreased from 20% to 16%. The most frequent nosocomial infections
were urinary tract infections (average of 30.5%). Crude rate of infections on
urinary catheter has been stable since 2000 (9.4% in 2004).
Conclusion – Regular prevalence studies help medical centers to increase
their awareness of nosocomial infections.
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Mots clés / Key words
Infection nosocomiale, enquête de prévalence / Cross infection,
prevalence study |
Signalement de méningites
nosocomiales après acte invasif sur le rachis, France, 2001-2005
Notification of nosocomial meningitis after lumbar puncture, France,
2001-2005 |
Harold Noël, Aures Chaib, Isabelle Poujol (i.poujol@invs.sante.fr),
Jean-Michel Thiolet, Bruno Coignard
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France |
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Résumé
Introduction – Les méningites nosocomiales sont des infections graves
et exceptionnelles, dont le signalement est indiqué depuis août
2001 pour
tous les établissements de santé, publics ou privés.
Méthodes – Les signalements de ces infections reçus à l’Institut
de veille sanitaire
entre août 2001 et décembre 2005 ont été étudiés
de manière rétrospective.
Résultats – Sur 3 110 signalements,
26 concernaient des cas isolés
de
méningites consécutives à un geste invasif sur le rachis,
le plus souvent
lors d’une anesthésie en chirurgie ou obstétrique. Les micro-organismes
responsables étaient majoritairement des germes commensaux de la peau
ou des muqueuses oropharyngées. Deux décès liés à l’infection
sont survenus.
Dans 12 cas, un défaut de port de masque a été rapporté et
dans sept
cas la préparation cutanée était jugée inadéquate.
Deux cas dans un même é tablissement étaient liés à un
même personnel soignant.
Discussion – La rareté de ces infections fait qu’il est difficile
d’expliquer
avec certitude leur(s) mécanisme(s) de survenue. Les données du
signalement des infections nosocomiales montrent toutefois que ces infections
sont graves, surviennent surtout chez des sujets sans terrain à risque
infectieux et que la plupart sont évitables en respectant strictement
les
recommandations d’hygiène existantes.
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Abstract
Introduction – Nosocomial meningitis is a rare but severe infection that
public and private healthcare facilities should notify since August 2001.
Methods – Notifications of such infections received by the national public
health surveillance institute from August 2001 to December 2005 were studied
retrospectively.
Results – Among 3 110 notifications, 26 were single cases of meningitis
occurring after lumbar puncture, mostly during anaesthesia in surgical or obstetrical
wards. Most of the isolated micro-organisms were commensal pathogens of the skin
or oropharyngeal tract. Two deaths were related to the infection. For 12 cases,
face masks were not or inadequately used, and for seven cases, skin preparation
and antisepsis was not done thoroughly. Two cases in the same hospital were related
to the same healthcare personnel.
Discussion – Such infections are rare and their origin may therefore be
difficult to ascertain. However, nosocomial infection notification data show
that they are severe, that they mostly occur among patients without infection
risk and that most of them are preventable when proveded existing infection control
recommendations are strictly followed.
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Mots clés / Key words
Méningite, infection nosocomiale, anesthésie, France / Meningitis,
cross infection, anaesthesia, France |
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