BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE
26 décembre 2006 / n° 51-52


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Bilans réguliers de surveillance - Maladies infectieuses
Regular assessments of surveillance - Infections diseases

Sommaire

- Surveillance épidémiologique et virologique de la grippe en France : saison 2005-2006 / Epidemiological and virological influenza activity in France: season 2005-2006 [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Le signalement des infections nosocomiales, France, 2001-2005 / Nosocomial infection mandatory notification, France, 2001-2005 [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Surveillance épidémiologique des donneurs de sang homologues et risque résiduel en France entre 2003 et 2005 / Epidemiological surveillance of homologous blood donors and residual risk in France, 2003 to 2005 [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Surveillance nationale de l’hépatite C à partir des pôles de référence volontaires : années 2001-2004 / National surveillance of Hepatitis C by voluntary hepatology reference centres, 2001-2004 [ Lire le résumé / Read the abstract ]

- Les toxi-infections alimentaires collectives en France entre 1996 et 2005 / Foodborne-disease outbreaks in France between / 1996 and 2005 [ Lire le résumé / Read the abstract ]



Surveillance épidémiologique et virologique de la grippe en France : saison 2005-2006
Epidemiological and virological influenza activity in France: season 2005-2006
Sophie Vaux (s.vaux@invs.sante.fr)1, Anne Mosnier2, Fabian P. Alvarez3, Jean-Thierry Aubin4, Martine Valette5, Bruno Lina5, Sylvie Van der Werf4, Thierry Blanchon3, Jean Marie Cohen2, Isabelle Bonmarin1, Daniel Levy-Bruhl1
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Coordination nationale du réseau des Grog, Paris, France 3 / Réseau Sentinelles, Inserm-UPMC UMR S 707, Paris, France 4 / Centre national de référence des virus influenzarégion nord, Paris, France 5 / Centre national de référence des virus influenzarégion sud, Lyon, France

Résumé

Cet article résume l’activité grippale saisonnière en France métropolitaine pour la saison 2005/2006.
Méthode – L’article s’appuie sur les données communautaires fournies par le réseau Sentinelles et le réseau des Grog, les données virologiques des Centres nationaux de référence des virus influenza (région nord et région sud), des laboratoires partenaires des Grog et du réseau Renal (Réseau national des laboratoires hospitaliers), les passages aux urgences et les hospitalisations liées à la grippe clinique (réseau Oscour), les données de mortalité liée à la grippe clinique (réseau de 22 Ddass) ainsi que sur le signalements de cas groupés d’infections respiratoires aiguës en collectivités de personnes âgées.
Résultats – L’épidémie grippale d’intensité modérée a débuté fin janvier et s’est achevée fin mars 2006. Le pic épidémique a été enregistré en semaines 06-07/2006. Les virus grippaux A et B ont co-circulé sur toute la saison et les souches circulantes étaient majoritairement apparentées au lignage B/Victoria et à la souche A/New Caledonia/20/99 (H1N1). La surveillance des hospitalisations pour grippe clinique, des décès liés à la grippe clinique ainsi que des cas groupés survenus en maisons de retraite permettent de conclure à une épidémie modérée et peu sévère. Alors que la grippe à virus H5N1 continue à s’étendre chez l’animal depuis 2003 et que le nombre de cas humains augmente, aucun cas humain n’a été diagnostiqué en France.

 
Abstract
This article summarises seasonal influenza activity in mainland France for the 2005-2006 season.
Method – This article is based on data of consultation reported by Sentinelles network and Grog network, virological data from the National influenza centres (North of France and South of France), the laboratories of Grog and Renal (national network of hospital laboratories) networks, on admissions to emergency units and hospitalizations related to clinical influenza (Oscour network), mortality data related to clinical influenza (network of 22 local public health units) and surveillance of outbreaks of acute respiratory illnesses in nursing homes.
Results – The moderate influenza outbreak occurred from late January to late March and peaked in weeks 06-07/2006. Influenza A virus was associated with influenza B virus. Influenza circulating strains were mostly B/Victoria/2/87-like and A/New Caledonia/20/99-like (H1N1) viruses. Monitoring of clinical influenza related hospitalizations, of deaths related to clinical influenza, and of outbreaks of acute respiratory illness in nursing homes allows concluding to an outbreak without gravity. Even though avian influenza still spreads in animals since 2003 and number of human case is increasing, no human case was identified in France.

Mots clés / Key words
Grippe, épidémiologie, virologie, surveillance, épidémie / Influenza, epidemiology, virology, surveillance, outbreak



Le signalement des infections nosocomiales, France, 2001-2005
Nosocomial infection mandatory notification, France, 2001-2005
Bruno Coignard (b.coignard@invs.sante.fr)1, Isabelle Poujol1, Anne Carbonne2, Claude Bernet3, Hélène Sénéchal4, Catherine Dumartin5, Isabelle Raclot6, Agnès Lepoutre1, Jean-Michel Thiolet1, Laurence Bouraoui1, Jean-Claude Desenclos1
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / CClin Paris-Nord, Paris, France 3 / CClin Sud-Est, Lyon, France 4 / CClin Ouest, Rennes, France 5 / CClin Sud-Ouest, Bordeaux, France 6 / CClin Est, Nancy, France

Résumé
En 2001, les autorités sanitaires ont rendu obligatoire le signalement des infections nosocomiales (IN) rares ou graves, afin de les détecter précocement et de favoriser leur contrôle. Nous décrivons les événements détectés par ce système d’août 2001 à décembre 2005. Ce sont des cas d’IN isolés ou groupés, signalés par les établissements de santé (ES) aux Centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales , à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales et à l’Institut de veille sanitaire s’ils répondent à certains critères en lien avec le micro-organisme (virulence ou résistance), le site infectieux, la gravité de l’infection ou son mode de transmission. De 2001 à 2005, 3 110 signalements totalisant 9 322 infections ont été reçus de 787 ES ; 755 (24 %) correspondaient à des cas groupés. L’augmentation du nombre de signalements a été constante de 2001 à 2005, mais les taux de signalement variaient selon le type d’ES et la région. Les micro-organismes les plus fréquemment signalés étaient Staphylococcus aureus (16 % des signalements), les entérobactéries (12 %), Acinetobacter baumannii (10 %) et Pseudomonas aeruginosa (7,5 %). Le signalement a permis d’identifier des IN récurrentes (hépatites C, aspergilloses, infections invasives à streptocoques du groupe A, endophtalmies ou méningites iatrogènes). Il a aussi permis de détecter des infections rares (Enterobacter sakazakii) ou émergentes (bactéries multi-résistantes telles que les entérocoques résistants à la vancomycine, certaines souches de Acinetobacter baumannii ou de Klebsiella pneumoniae). Du fait de leur impact international potentiel, trois événements ont été signalés aux états membres de l’Union européenne. Le signalement des IN a favorisé en France l’investigation et le contrôle des IN. En identifiant certaines pratiques à risque, il a permis de renforcer les recommandations de prévention. La capacité du système à détecter et contrôler rapidement des épidémies dépend de l’adhésion des professionnels de santé et de la réactivité des structures de coordination et d’expertise.
 
Abstract
In 2001, French health authorities made notification of rare or severe nosocomial infections (NI) mandatory, in order to detect NI threats early for their prompt investigation and control. We describe events detected through this system from August 2001 to December 2005. Events can be a single case of NI or a cluster, notified according to selected criteria related to pathogens (i.e., virulence or antimicrobial resistance patterns), infection sites, severity of illness, or modes of transmission. Healthcare facilities (HCF) notify them to regional infection control (IC) coordinating centres, local health departments and InVS. From 2001 to 2005, 3 110 events with a total of 9 322 infections were notified from 787 HCF; 755 (24%) were clusters. The number of NI notifications increased each year from 2001 to 2005, but notification rates and timeliness varied by type of HCF and region. Most frequently notified pathogens were Staphylococcus aureus (16% of notifications), Enterobacteriaceae (12%), Acinetobacter baumannii (10%) and Pseudomonas aeruginosa (7.5%). This system detected recurrent NI (hepatitis C, aspergillosis, invasive group A streptococcal infection, endophtalmitis or iatrogenic meningitis). It also detected rare (Enterobacter sakazakii) or emerging infections (antimicrobial resistant pathogens such as vancomycin-resistant Enterococci, ESBL-producing Acinetobacter baumannii or imipenem-resistant Klebsiella pneumoniae). Due to their potential international impact, three events were notified to European member states. NI notifications have fostered investigation and control of NI in France. Identification of practice failures allowed the reinforcement of national IC recommendations. Its ability to detect and control NI outbreaks rapidly relies on adhesion of healthcare professionals and timeliness of expertise and coordination structures.

Mots clés / Key words
Infection nosocomiale, alerte, investigation d’épidémie, France / Cross infection, early warning, outbreak investigation, France



Surveillance épidémiologique des donneurs de sang homologues et risque résiduel en France entre 2003 et 2005
Epidemiological surveillance of homologous blood donors and residual risk in France, 2003 to 2005
Josiane Pillonel (j.pillonel@invs.fr)1, Syria Laperche1 pour le comité de pilotage pour la surveillance épidémiologique des donneurs de sang (liste en fin d’article)
1 / Institut de veille sanitaire, Saint Maurice, France 2 / Centre national de référence pour les hépatites B et C en transfusion, Paris, France

Résumé
Introduction – La surveillance épidémiologique nationale des donneurs de sang a pour objectifs de suivre la prévalence et l’incidence des infections transmissibles par le sang (VIH, HTLV, VHC et VHB), de repérer les facteurs de risque et d’évaluer le risque résiduel de transmettre ces infections par transfusion. Elle concourt également à l’évaluation de la sélection des donneurs. Cet article présente les données de la période 2003-2005.
Méthodes – Les taux de prévalence ont été calculés chez les nouveaux donneurs et les taux d’incidence chez les donneurs connus ayant donnés au moins deux fois sur la période 2003-2005. Le risque résiduel a été estimé à partir du modèle « taux d’incidence/période fenêtre ».
Résultats – Sur la période 2003-2005, le taux de prévalence de l’Ag HBs (11,1 p. 104 nouveaux donneurs) était 1,7 fois plus élevée que celui du VHC (6,6 pour 104), 10 fois supérieur à celui de l’HTLV (1,1 pour 104) et 23 fois plus élevé que celui du VIH (0,5 pour 104). Inversement, c’est pour le VIH que l’incidence était la plus élevée (1,16 pour 105 personnes-années), taux deux fois plus élevé que pour le VHC (0,56 pour 105), 2,5 fois plus que pour le VHB (0,47 pour 105) et 14 fois plus que pour l’HTLV (0,09 pour 105). Le risque résiduel de transmettre ces infections par transfusion a été estimé sur la période 2003-2005 à 1/1 700 000 dons pour le VHB, 1/2 600 000 pour le VIH, 1/6 500 000 pour le VHC et 1/8 000 000 pour l’HTLV.
Conclusion – Grâce à l’amélioration constante de la sélection des donneurs, aux progrès réalisés dans la qualification biologique des dons et aux mesures de prévention prises dans la population générale pour prévenir ces infections, le risque de transmission du VIH, de l’HTLV, du VHC et du VHB par transfusion est aujourd’hui très faible.
 
Abstract
Background – The objectives of the national surveillance of French blood donors are to evaluate trends in prevalence and incidence of blood-borne infections (HIV, HTLV, HCV and HBV), to identify risk factors and to assess the residual risk of transmitting these infections by transfusion. It also contributes to evaluate the blood donor selection. This article presents data for the 2003-2005 period.
Methods – Prevalence rates were calculated among first-time donors and incidence rates among repeat donors who gave blood at least twice during the 2003-2005 period. Residual risk was estimated using the “incidence/window period” model.
Results – During the 2003-2005 period, the HBsAg prevalence (11.1 per 104 first-time donors) was 1.7 times higher than HCV prevalence (6.6 per 104), 10 times higher than HTLV prevalence (1.1 per 104) and 23 times higher than HIV prevalence (0.5 per 104). Conversely the incidence was the highest for HIV (1.16 per 105 person-years), 2 times higher than HCV incidence (0.56 per 105), 2.5 times higher than HBV incidence (0.47 per 105), and 14 times higher than HTLV incidence (0.09 per 105). The residual risk of transmitting these infections by transfusion was estimated for the 2003-2005 period at 1 in 1,700,000 donations for HBV, 1 in 2,600,000 for HIV, 1 in 6,500,000 for HCV and 1 in 8,000,000 for HTLV.
Conclusion – Due to improvements in donor recruitment and selection, continuing progress in screening assays and preventive measures taken in the community to control infections, the residual risk of transmitting HIV, HTLV, HCV and HBV by transfusion is currently very low.

Mots clés / Key words
Donneurs de sang, VIH, HTLV, VHC, VHB, risque résiduel, DGV / Blood donors, HIV, HTLV, HCV, HBV, residual risk, NAT



Surveillance nationale de l’hépatite C à partir des pôles de référence volontaires : années 2001-2004
National surveillance of Hepatitis C by voluntary hepatology reference centres, 2001-2004
Elisabeth Delarocque-Astagneau (e.delarocque@invs.sante.fr), Corinne Pioche, Jean-Claude Desenclos pour le comité de pilotage (liste en fin d’article)
Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France

Résumé
Introduction – Dans le contexte du 1er programme national de lutte contre l’hépatite C (1999), l’InVS a mis en place une surveillance de l’hépatite C par les pôles de référence. Cet article décrit les caractéristiques é pidémiologiques et cliniques des patients nouvellement pris en charge pour hépatite C inclus en 2001 et en 2004.
Méthodes – Vingt-six pôles de référence (services d’hépatologie) participent volontairement au système de surveillance. Un cas est défini comme un patient présentant des anticorps anti-VHC positifs vu pour la première fois dans le pôle participant. Des données cliniques et épidémiologiques sont recueillies en routine dont les modalités de découverte de la sérologie positive, les expositions à risque, le statut ARN VHC (PCR), les co-infections virales ; la consommation excessive d’alcool et le stade de gravité.
Résultats – Le nombre de cas inclus était de 3 906 en 2001 et 3 417 patients en 2004 dont 1 509 femmes (âge médian 48 ans) et 1 908 hommes (âge médian 42 ans). La proportion de découverte de séropositivité VHC lors de bilans systématiques est passée de 41 % en 2001 à 51 % en 2004. Les deux modes de contamination les plus fréquents étaient la transfusion avant 1991 chez la femme et l’utilisation de drogues par voie intraveineuse chez l’homme respectivement dans 36 % et 46 % des cas en 2004. La proportion de patients virémiques (ARN VHC positif) est stable (90 %). La consommation excessive d’alcool est retrouvée chez 51 % des usagers de drogues masculins en 2004. La proportion de cirrhose est stable à environ 10 %.
Conclusion – Ce système permet le suivi d’indicateurs tels que la modalité de découverte de dépistage, les facteurs de risque et le stade de gravité de l’hépatite C à la prise en charge. Les résultats renforcent la nécessité de prise en charge de la consommation excessive d’alcool.
 
Abstract
Introduction – In the context of the implementation of the first national program to control hepatitis C (1999), the Institut de Veille Sanitaire set up a surveillance system based on reference centres (university hepatology wards). This paper describes the epidemiological and clinical characteristics of patients newly referred for hepatitis C in 2001 and 2004.
Methods – Twenty-six reference centres participate to this ongoing surveillance voluntarily. A case is defined as a newly referred patient with positive anti-HCV antibodies attending any of the participating reference centres. Epidemiological and clinical data such as the circumstances of HCV-antibody testing, risk exposures for HCV transmission, HCV RNA serum status, anti- HIV antibodies, HBs antigen, excessive alcohol consumption and the severity of the disease are routinely collected.
Results – The number of newly referred patients was 3906 and 3417 in 2001 and 2004 respectively. In 2004, 1509 were female (median age 48 years) and 1908 were male (median age 42 years). The proportion of systematic screening increased from 41% in 2001 to 51% in 2004. Blood transfusion before 1991 for women (36%) and drug injecting use for men (46%) were the most frequent reported contamination modes. The proportion of viremic patients is stable over time (90%). Fifty one percent of male reporting drug use reported an excessive alcohol consumption. We did not observe any change in the proportion of cirrhosis at referral (10%) between 2001 and 2004.
Conclusion – This surveillance system allows to monitor changes in epidemiological and clinical characteristics of HCV patients at first referral in reference centres. The results underscore the need of improving treatment of excessive alcohol consumption among patients infected by HCV.

Mots clés / Key words
Hépatite C, prise en charge, alcool, cirrhose / Hepatitis C, management, alcohol, cirrhosis



Les toxi-infections alimentaires collectives en France entre 1996 et 2005
Foodborne-disease outbreaks in France between 1996 and 2005
Gilles Delmas (g.delmas@invs.sante.fr)1, Anne Gallay1, Emanuelle Espié1, Sylvie Haeghebaert2, Nathalie Pihier3, François-Xavier Weill4, Henriette De Valk1, Véronique Vaillant1, Jean-Claude. Désenclos1
1 / Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France 2 / Institut de veille sanitaire, Lille, France 3 / Direction générale de l’alimentation, Paris, France 4 / Centre national de référence des salmonelles, Paris, France

Résumé
Cet article présente la synthèse des données relatives aux foyers de toxiinfections alimentaires collectives (Tiac) déclarés en France, sur la période 1996 – 2005.
Durant cette période, 5 847 foyers de Tiac ont été déclarés, provoquant 80 351 malades dont 7 364 (9 %) ont été hospitalisés. Quarante-cinq décès ont été rapportés.
Soixante-quatre pour cent des Tiac sont survenues en restauration collective ou commerciale.
L’agent responsable a pu être identifié dans les aliments et / ou des prélèvements d’origine humaine dans 46 % des foyers.
Salmonella
a été isolée dans 64 % des foyers dont l’agent a été confirmé. Ces foyers ont été à l’origine de 49 % du total des malades et de 61 % du total des hospitalisations.
Il existe une recrudescence des foyers, estivale pour Salmonella, et hivernale pour les foyers d’origine virale.
Les oeufs ou les produits à base d’oeufs crus ou peu cuits ont été responsables de 30 % des foyers de Tiac dans lesquels un aliment a pu être incriminé. Au moins un facteur ayant contribué à l’incident a été rapporté dans 46 % des foyers. Plus de la moitié de ces facteurs ont trait à des erreurs dans la préparation ou des délais excessifs entre préparation et consommation. Afin de mieux répondre aux objectifs de sécurité sanitaire des aliments, il importe d’augmenter la proportion de foyers notifiés pour lesquels une investigation conjointe des services de santé humaine et vétérinaire est réalisée.
 
Abstract
This article presents the synthesis of the data relating to foodborne outbreaks (Tiac) reported in France over the period 1996 - 2005.
During this period, 5,847 outbreaks were reported, causing 80 351 cases of which 7 364 (9%) were hospitalized. Forty five deaths were reported.
Sixty four percent of the foodborne outbreaks occurred in collective or commercial restauration. The causative agent could be identified in food samples and/or in samples of human origin in 46% of the outbreaks.
Salmonella was isolated in 64% of the outbreaks for which the agent was confirmed. These outbreaks were at the origin of 49% of all cases and 61% of all hospitalizations.
Resurgence of Salmonella outbreaks has been noted in the summer while in the winter,the outbreaks are related to foodborne viruses.
Eggs or products containing raw or little cooked eggs were responsible for 30% of the outbreaks in which a food item could be incriminated. At least one contributing factor was reported in 46% of the outbreaks. More than 50 % of these factors were related to errors in the preparation process or excessive gaps between food preparation and consumption. In order to better answer the objectives of food safety, it is important to increase the proportion of notified outbreaks for which a joint investigation of human and veterinary health services is carried out.

Mots clés / Key words
Toxi infections alimentaires collectives, sécurité alimentaire, surveillance / Foodborne outbreaks, food safety, surveillance


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Institut de veille sanitaire
Mise en ligne le 26 décembre 2006
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