Tuberculose
Traitement et prévention


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TUBERCULOSE ET PERSONNEL DE SANTE
PREVENTION SURVEILLANCE

>Contexte

La recrudescence de l'incidence de la tuberculose [1] ainsi que les épidémies de tuberculoses nosocomiales, surtout aux Etats-Unis mais aussi en France [2] [3] amènent à reconsidérer les modalités de protection et de surveillance du personnel de santé.
Une vigilance accrue doit être accordée aux services ayant vocation d'accueillir des malades à risque de tuberculose, en particulier ceux où peuvent émerger des multirésistances, bien que ce problème n'atteigne pas, en France, l'ampleur d'autres pays [4].

Surveillance et prévention médicales pour le personnel

Une conduite à tenir en cas de contage

Moyens
Il faut classer les risques infectieux selon les expositions nécessitant une surveillance médicale spéciale. Une telle disposition est prévue dans un décret qui va bientôt paraître transposant en droit français les termes de la directive C.E.E. du 26 novembre 1990 sur la prévention des risques biologiques [34]. Cela nécessitera un capital temps accru pour le médecin du travail et son équipe afin de permettre non seulement la surveillance clinique des personnels mais aussi l'action en milieu de soins : rappelons qu'il est prévu 1 médecin du travail pour 1 500 personnes en milieu hospitalier public.
Il faudrait également se préoccuper de la surveillance des agents impliqués dans la prise en charge extra-hospitalière des malades (aides ménagères. bénévoles, etc.).

Formation et information du personnel

L'évaluation et la maîtrise du risque impose la participation active de tous les acteurs de l'unité de soins ou du laboratoire. Les services recevant de façon habituelle des patients tuberculeux peuvent avoir tendance à banaliser le risque. A l'inverse, les unités accueillant très épisodiquement ce type de malades réagissent parfois de façon démesurée et inadaptée. C'est dire l'importance de l'information et de la formation des équipes soignantes. Il est du rôle du médecin du travail d'y participer en collaboration avec les responsables de services, le C.H.S.C.T. et le C.L.I.N.

L'élaboration d'une brochure simple à remettre aux personnels de santé, en particulier lors de l'embauche, pourrait être un premier support d'information.

Experts consultés : Prs J. Ameille(1), J. Chrétien (2), B. Dautzenberg (3), J. Grosset (4), P. Lagrange (5).
Remerciements pour relecture et commentaires aux docteurs : E. Bouvet (5), J.-C. Désenclos (7), A. Leprince (8), C. Moyse (9), C. Perrone (10), V. Schwoebel (4).

(1) Service de pathologie professionnelle, hôpital Raymond-Poincaré, Garches ; (2) Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, Paris ; (3) Service de pneumologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris ; (4) Centre national de référence pour la surveillance de la tuberculose et des infections à mycobactéries atypiques, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris ; (5) Service de microbiologie, hôpital Saint-Louis, Paris ; (6) Clinique de réanimation et des maladies infectieuses, hôpital Bichat-Claude-Bernard, Paris ; (7) Réseau national de santé publique, Saint-Maurice ; (8) Institut national de recherche et de sécurité, Paris ; (9) Direction générale de la Santé, Paris ; (10) Service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Bichat-Claude-Bernard, Paris.


ANNEXE 1
d'après HUEBNER E.

RÉACTIONS FAUSSEMENT POSITIVES OU NÉGATIVES

Les différentes causes

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Mise à jour le 20 août 1997 CONTACTS Contacts